mardi, 28 novembre 2023
28 décembre. Les Saints Innocents, martyrs, à Bethléem de Juda et aux environs. L'an 1.
" Salvete, flores martyrum,
Quo lucis ipso in limine
Christi insecutor sustulit,
Ceu turbo nascentes rosas."
" Salut, fleurs des martyrs,
Moissonnées au seuil de la vie
Par le glaive de l'ennemi du Christ,
Comme la tempête en fureur brise les roses qui viennent d'éclore."
Prudence.
Massacre des Saints Innocents. Fresque.
A la fête du Disciple bien-aimé succède la solennité des saints Innocents ; et le berceau de l'Emmanuel, auprès duquel nous avons vénéré le Prince des Martyrs et l'Aigle de Pathmos, nous apparaît aujourd'hui environné d'une troupe gracieuse de petits enfants, vêtus de robes blanches comme la neige, et tenant en main des palmes verdoyantes. Le divin Enfant leur sourit ; il est leur Roi, et toute cette petite cour sourit aussi à l'Eglise de Dieu. La force et la fidélité nous ont introduits auprès du Rédempteur ; l'innocence aujourd'hui nous convie à rester près de la crèche.
Hérode a voulu envelopper le Fils de Dieu même dans un immense massacre d'enfants ; Bethléhem a entendu les lamentations des mères ; le sang des nouveau-nés a inondé toute la contrée ; mais tous ces efforts de la tyrannie n'ont pu atteindre l'Emmanuel ; ils n'ont fait que préparer pour l'armée du ciel une nombreuse recrue de Martyrs. Ces enfants ont eu l'insigne honneur d'être immolés pour le Sauveur du monde ; mais le moment qui a suivi leur immolation leur a révélé tout à coup des joies futures et prochaines, bien au-dessus de celles d'un monde qu'ils ont traversé sans le connaître. Le Dieu riche en miséricordes n'a pas demandé d'eux autre chose qu'une souffrance de quelques instants ; et ils se sont réveillés au sein d'Abraham, francs et libres de toute autre épreuve, purs de toute souillure mondaine, appelés au triomphe comme le guerrier qui a donné sa vie pour sauver celle de son chef.
Leur mort est donc un Martyre, et c'est pourquoi l'Eglise les honore du beau nom de Fleurs des Martyrs, à cause de leur âge tendre et de leur innocence. Ils ont donc droit de figurer aujourd'hui sur le Cycle, à la suite des deux vaillants champions du Christ que nous avons célébrés.
Saint Bernard, dans son Sermon sur cette fête, explique admirablement l'enchaînement de ces trois solennités :
" Nous avons, dans le bienheureux Etienne, l'œuvre et la volonté du Martyre ; dans le bienheureux Jean, nous remarquons seulement la volonté du Martyre ; et dans les bienheureux Innocents, l'œuvre seule du Martyre. Mais qui doutera, néanmoins, de la couronne obtenue par ces enfants ? Demanderez-vous où sont leurs mérites pour cette couronne ? Demandez plutôt à Hérode le crime qu'ils ont commis pour être ainsi moissonnés ? La bonté du Christ sera-t-elle vaincue par la cruauté d'Hérode ? Ce roi impie a pu mettre à mort des enfants innocents ; et le Christ ne pourrait couronner ceux qui ne sont morts qu'à cause de lui ?
Etienne aura donc été Martyr aux yeux des hommes qui ont été témoins de sa Passion subie volontairement, jusque-là qu'il priait pour ses persécuteurs, se montrant plus sensible à leur crime qu'à ses propres blessures. Jean aura donc été Martyr aux yeux des Anges qui, étant créatures spirituelles, ont vu les dispositions de son âme. Certes, ceux-là aussi auront été vos Martyrs, ô Dieu ! dans lesquels ni l'homme, ni l'Ange n'ont pu, il est vrai, découvrir de mérite, mais que la faveur singulière de votre grâce s'est chargée d'enrichir. C'est de la bouche des nouveau-nés et des enfants à la mamelle que vous vous êtes plu à faire sortir votre louange. Quelle est cette louange ?
Les Anges ont chanté : " Gloire à Dieu, au plus haut des cieux ; et, sur la terre, paix aux hommes de bonne volonté !"
C'est là, sans doute, une louange sublime; mais elle ne sera complète que lorsque Celui qui doit venir aura dit : Laissez venir à moi les petits enfants ; car le Royaume des deux est à ceux qui leur ressemblent ; paix aux hommes, même à ceux qui n'ont pas l'usage de leur volonté : tel est le mystère de ma miséricorde."
Massacre des Saints Innocents.
Dieu a daigné faire pour les Innocents immolés à cause de son Fils ce qu'il fait tous les jours par le sacrement de la régénération, si souvent appliqué à des enfants que la mort enlève dès les premières heures de la vie ; et nous, baptisés dans l'eau, nous devons rendre gloire à ces nouveau-nés, baptisés dans leur sang, et associés à tous les mystères de l'enfance de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous devons aussi les féliciter, avec l'Eglise, de l'innocence que cette mort glorieuse et prématurée leur a conservée. Purifiés d'abord parie rite sacré qui, avant l'institution du Baptême, enlevait la tache originelle, visités antérieurement par une grâce spéciale qui les prépara à l'immolation glorieuse pour laquelle ils étaient destinés, ils ont habité cette terre, et ils ne s'y sont point souillés. Que la société de ces tendres agneaux soit donc à jamais avec l'Agneau sans tache ! Et que ce monde, vieilli dans le péché, mérite miséricorde en s'associant, par ses acclamations, au triomphe de ces élus de la terre qui, semblables à la colombe de l'arche, n'y ont pas trouvé où poser leurs pieds !
Néanmoins, dans cette allégresse du ciel et de la ferre, la sainte Eglise Romaine ne perd pas de vue la désolation des mères qui virent ainsi arracher de leur sein, et immoler par le glaive des soldats ces gages chéris de leur tendresse. Elle a recueilli le cri de Rachel, et ne cherche point à la consoler, si ce n'est en compatissant à son affliction. Pour honorer cette maternelle douleur, elle consent à suspendre aujourd'hui une partie des manifestations de la joie qui inonde son cœur durant cette Octave du Christ naissant. Elle n'ose revêtir dans ses vêtements sacrés la couleur de pourpre des Martyrs, pour ne pas rappeler trop vivement ce sang qui jaillit jusque sur le sein des mères ; elle s'interdit même la couleur blanche, qui marque l'allégresse et va mal à de si poignantes douleurs. Elle revêt la couleur violette, qui est celle du deuil et des regrets. Aujourd'hui même, si la fête ne tombe pas le Dimanche, l'Eglise va jusqu'à suspendre le chant du Gloria in excelsis, qui pourtant lui est si cher en ces jours où les Anges l'ont entonné sur la terre ; elle renonce au joyeux Alleluia, dans la célébration du Sacrifice ; enfin elle se montre, comme toujours, inspirée par cette délicatesse sublime et chrétienne dont la sainte Liturgie est une si merveilleuse école.
Massacre des Saints Innocents. Fresque.
Mais, après cet hommage rendu à la tendresse maternelle de Rachel, et qui répand sur tout l'Office des saints Innocents une touchante mélancolie, elle ne perd pas de vue la gloire dont jouissent ces bienheureux enfants ; et elle consacre à leur solennelle mémoire une Octave entière, comme elle l'a fait pour saint Etienne et pour saint Jean. Dans ses Cathédrales et ses Collégiales, elle honore aussi, en ce jour, les enfants qu'elle appelle à joindre leurs voix innocentes à celles des prêtres et des autres ministres sacrés. Elle leur accorde de gracieuses distinctions, jusque dans le chœur même ; elle jouit de l'allégresse naïve de ces jeunes coopérateurs qu'elle emploie à rehausser ses pompes mystérieuses ; en eux, elle rend gloire au Christ Enfant, et à l'innocente cohorte des tendres rejetons de Rachel.
A Rome, la Station qui, le jour de saint Etienne, s'est tenue dans l'Eglise de ce premier des Martyrs, sur le Mont Coelius, et le jour de saint Jean, dans la Basilique de Saint-Jean-de-Latran, où le Disciple bien-aimé partage les honneurs de Jean le Précurseur, a lieu aujourd'hui dans la Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, dont le trésor se glorifie de posséder plusieurs des corps des saints Innocents. Au XVIe siècle ; Sixte-Quint en enleva une partie, pour les placer dans la Basilique de Sainte-Marie-Majeure, près de la Crèche du Sauveur.
Les Innocents furent ainsi nommés pour leur vie, leur châtiment et leur innocence acquise. Leur vie fut innocente, n'ayant jamais nui, ni à Dieu par désobéissance, ni au prochain par injustice, ni à eux-mêmes par malice en péchant. Ils furent innocents dans leur vie et simples dans la foi. Le châtiment, ils le subirent innocemment et injustement, ainsi qu'il est dit au psaume :
" Ils répandirent un sang innocent."
Ils possédèrent l’innocence acquise ; dans leur martyre, ils méritèrent l’innocence baptismale, c'est-à-dire que le péché originel fut effacé en eux. En parlant de cette innocence, le psalmiste dit :
" Conservez l’innocence et considérez la droiture."
C'est-à-dire conservez l’innocence baptismale et considérez la droiture d'une vie pleine de bonnes oeuvres.
Les Innocents furent tués par Hérode l’Ascalonite. La sainte Ecriture fait mention de trois Hérode que leur infâme cruauté a rendus célèbres. Le premier fut Hérode l’Ascalonite, sous lequel naquit le Seigneur et par qui furent massacrés les enfants. Le second fut Hérode Antipas, qui fit décoller saint Jean-Baptiste. Le troisième fut Hérode Agrippa, qui tua saint Jacques et emprisonna saint Pierre. On a fait ces vers à leur sujet :
" Ascalonita necat pueros, Antipa Joannem,
Agrippa Jacobum, claudens in carcere Petrum."
Mais racontons en peu de mots l’histoire du premier Hérode. Antipater l’Icluméen, ainsi qu'on lit dans l’Histoire scholastique (Sozomène, Histoire Tripartite, ch. II.), se maria à une nièce du roi des Arabes. Il en eut un, fils, qu'il appela Hérode et qui plus tard fut surnommé l’Ascalonite. Ce fut lui qui reçut le royaume de Judée de César-Auguste et dès lors, pour la première fois ; le sceptre sortit de Juda. Il eut six fils : Antipater, Alexandre, Aristobule, Archelaüs, Hérode, Antipas. et Philippe.
Il envoya à Rome, pour s'instruire dans les arts libéraux, Alexandre et Aristobule dont la mère était Poldève ; leurs études achevées, ils revinrent. Alexandre se fit grammairien et Aristobule devint un orateur très véhément : déjà ils avaient eu des différends avec leur père pour la possession du trône. Le père en fut offensé et s'attacha à faire prévaloir Antipater. Comme ils avaient comploté la mort de leur père et qu'ils avaient été chassés par lui, ils allèrent se plaindre à César de l’injustice qu'ils avaient subie.
Sur ces entrefaites, les Mages viennent à Jérusalem et s'informent avec grand soin de la naissance d'un nouveau roi. A cette nouvelle, Hérode se trouble, et, craignant que de la race légitime des rois, il ne fût né un rejeton qu'il ne pourrait chasser comme usurpateur, il prie les Mages de l’avertir aussitôt qu'ils l’auraient trouvé, simulant vouloir adorer celui qu'il voulait tuer. Cependant les Mages retournèrent en leur pays par un autre chemin. Hérode, ne les voyant pas revenir, crut qu'ils avaient eu honte de retourner vers lui, parce qu'ils auraient été les dupes de l’apparition de l’étoile et ne s'occupa plus de rechercher l’enfant.
Mais ayant appris le récit des bergers et les prédictions de Siméon et d'Anne, ses appréhensions redoublèrent et il se crut indignement trompé par les Mages. Il pensa donc alors à tuer les enfants qui étaient à Bethléem, pour faire périr avec eux celui qu'il ne connaissait pas. Mais sur les avis de l’Ange, Joseph avec sa mère et l’Enfant s'enfuit en Egypte et demeura sept ans à Hermopolis, jusqu'à la mort d'Hérode. Or, quand le Seigneur entra en Egypte, toutes les idoles furent renversées, selon la prédiction d'Isaïe. Et de même que lors de la sortie des enfants d'Israël de l’Égypte, il n'y eut pas une maison où par la main de Dieu, le premier né, ne fût mort, de même il n'y eut pas de temple dans lequel une idole ne fût renversée. Cassiodore rapporte dans son Histoire Tripartite (Liv. VI, chap. XLII.), qu'à Hermopolis, en Thébaïde, il existe un arbre appelé Persidis qui a la propriété de guérir ceux des malades au cou desquels on attache de son fruit, de ses feuilles ou de son écorce. Or, comme la bienheureuse Marie s'enfuyait en Egypte avec son fils ; cet arbre s'inclina jusqu'à terre et adora humblement Jésus-Christ.
Hérode se préparait à massacrer les enfants, lorsqu'une lettre de César-Auguste le cita à comparaître devant lui pour répondre aux accusations de ses fils. En traversant Tharse, il sut que les mages avaient passé la mer sur des vaisseaux tharsiens, et il fit brûler toute la flotte, selon qu'il avait été prédit :
" D'un souffle impétueux vous briserez les vaisseaux de Tharsis." (Ps. VI.).
Le père ayant vidé ses différends avec ses enfants devant César, il fut arrêté que ceux-ci obéiraient en tout à leur père, et que celui-là céderait l’empire à qui il voudrait. Hérode, devenu plus hardi à son retour par l’affermissement de son pouvoir, envoya égorger tous les enfants qui se trouvaient à Bethléem, âgés de deux ans et au-dessous, selon le temps qu'il avait supputé d'après les mages.
Massacre des Saints Innocents. Heures à l'usage des Antonins. XVe.
Ceci a besoin de deux éclaircissements :
- Le premier par rapport au temps, et voici comment on l’explique : âgés de deux ans et au-dessous, c'est-à-dire, en commençant par les enfants de deux ans jusqu'aux enfants d'une nuit.
Hérode avait en effet appris des mages qu'un prince était né le jour même de l’apparition de l’étoile, et comme il s'était déjà écoulé un an depuis son voyage à Rome et son retour, il croyait que le Seigneur avait un an et quelques jours de plus ; c'est pour cela qu'il exerça sa fureur sur ceux qui étaient plus âgés, c'est-à-dire, qui avaient deux ans et au-dessous, jusqu'aux enfants qui, n'avaient qu'une nuit : dans la crainte que cet enfant, auquel les autres obéissaient, ne subît quelque transformation qui le rendrait ou plus vieux ou plus jeune. C'est le sentiment le plus commun et le plus vraisemblable.
- Le second éclaircissement se tire de l’explication qu'en donne saint Chrysostome. Il entend ainsi l’ordre du nombre d'années ; depuis deux ans et au-dessous, c'est-à-dire, depuis les enfants de deux ans jusqu'à cinq. Il avance ainsi que l’étoile, apparut aux mages pendant un an avant la naissance du Sauveur. Or, depuis qu'il avait appris cela, Hérode avait été à Rome et son projet fut différé d'un an. Il croyait donc que le Sauveur était né quand l’étoile apparut aux mages.
D'après son calcul, le Sauveur aurait eu deux ans : voilà pourquoi il fit massacrer les enfants de deux à cinq ans, mais pas moins jeunes que de deux ans. Ce qui rend cette assertion vraisemblable, ce sont les ossements des innocents dont quelques-uns sont trop grands pour ne pouvoir appartenir à des corps qui n'auraient eu que deux ans (Histoire scholastique, Ev, C. XI.). On pourrait peut-être encore dire que les hommes étaient de plus haute taille alors qu'aujourd'hui. Mais Hérode en fut bientôt puni. En effet Macrobe rapporte et Méthodien en sa chronique dit que le petit fils d'Hérode était en nourrice et qu'il fut tué avec les autres par les bourreaux. Alors fut accomplie la parole du Prophète :
" Rama, c'est-à-dire les hauts lieux, retentirent des pleurs et des gémissements des pieuses mères."
Mais Dieu dont les desseins sont souverainement équitables (Eusèbe, Histoire-ecclésiastique, livreI1, c. VIII.) ne permit pas que l’affreuse cruauté d'Hérode restât impunie. Il arriva, par le jugement de Dieu, que celui qui avait privé tant de parents de leurs enfants fut aussi privé des siens plus misérablement encore. Car Alexandre et Aristobule inspirèrent de nouveaux soupçons à leur père.
Un de leurs complices avoua que Alexandre lui avait fait de grandes promesses s'il empoisonnait son père ; un barbier déclara aussi qu'on lui avait promis des récompenses considérables, si en rasant la barbe d'Hérode, il lui coupait la gorge : il ajouta qu'Alexandre aurait dit que l’on ne pouvait rien espérer d'un vieillard qui se teignait les cheveux pour paraître jeune. Le père, irrité, les fit tuer ; sur le trône, il établit Antipater pour régner après lui, et il substitua encore Antipas à Antipater. De plus, Hérode affectionnait particulièrement Agrippa, ainsi qu'Hérodiade, femme de Philippe, qu'il avait eus d'Aristobule. Pour ces deux motifs Antipater conçut une haine si implacable contre son père, qu'il tenta de s'en défaire par le poison ; Hérode s'en méfiant, le fit jeter en prison.
César-Auguste apprenant qu'il avait tué ses fils :
" J'aimerais mieux, dit-il, être le pourceau d'Hérode que son fils ; car comme prosélyte, il épargne ses porcs et il tue ses enfants."
Parvenu à l’âge de 70 ans, Hérode tomba gravement malade : il était miné par une forte fièvre, ses membres se pourrissaient et ses douleurs étaient incessantes ; il avait les pieds enflés, les testicules rongés de vers ; il exhalait une puanteur intolérable ; sa respiration était courte et ses soupirs continuels. Ayant pris un bain d'huile par l’ordre des médecins, on l’en sortit presque mort.
Massacre des Saints Innocents. Missel à l'usage de Nantes. XVe.
Ayant entendu dire que les Juifs seraient contents de le voir mourir, il fit rassembler dans une prison les plus nobles jeunes gens de toute la Judée et dit à Salomé sa soeur :
" Je sais que les Juifs se réjouiront de ma mort ; mais il pourra s'y répandre bien des larmes et j'aurai de nobles funérailles, si vous voulez obéir à mon ordre ; c'est, aussitôt que j'aurai rendu l’esprit, de tuer tous ceux que je garde en prison afin qu'ainsi toute la Judée me pleure malgré qu'elle en ait."
Après chaque repas, il avait coutume de manger une pomme qu'il pelait lui-même avec une épée. Or, comme il tenait cette arme à la main, il fut pris d'une toux violente et regardant autour de lui si personne ne l’empêcherait de se frapper, il leva la main pour le faire, mais un de ses cousins lui retint le bras en l’air. Aussitôt, comme s'il eût été mort, des gémissements retentirent dans le palais. A ces cris, Antipater bondit de joie, et promit toute sorte de présents aux gardes, si on l’en délivrait. Quand Hérode en fut informé, il souffrit plus de la joie de son fils que de sa propre mort ; il envoya alors des satellites, le fit tuer et institua Archélaüs son successeur. Il mourut cinq jours après. Il avait été fort heureux en bien des circonstances, mais il eut fort à souffrir dans son intérieur.
Salomé délivra tous ceux dont le roi avait ordonné la mort. Remi, dans son original sur saint Mathieu (homélie 6e de Remi d'Auxerre), dit que Hérode se suicida de l’épée avec laquelle il pelait une pomme, et que sa soeur Salomé fit tuer tous ceux qui étaient en prison, ainsi qu'elle l’avait décidé avec son frère.
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28 novembre. Saint Jacques de la Marche, Franciscain. 1476.
- Saint Jacques de la Marche, Franciscain. 1476.
Pape : Sixte IV. Roi de France : Louis XI. Empereur romain germanique : Frédéric III de Habsbourg. Roi d'Aragon, de Castille, de Léon, de Naples, etc. : Ferdinand II d'Aragon.
" Le trésor des vertus doit être enfermé dans l'arche du coeur avec la clef de l'humilité."
Saint Bonaventure.
Saint Jacques de la Marche. Francisco de Zurbaran. XVIIe.
Ce grand religieux était originaire de la Marche d'Ancône ; il naquit à Mont-Brandon en 1386. Son berceau fut entouré d'une vive lumière qui présageait d'une manière évidente son glorieux avenir. Quand il fut en âge de choisir un état de vie, sa première pensée fut de se faire Chartreux : mais quelques relations qu'il eut avec les Franciscains le décidèrent à entrer dans leur Ordre. Il fut, dès son noviciat, le modèle des vertus héroïques. Il ne donnait que trois heures au sommeil et passait le reste de la nuit à prier au pied du crucifix, pendant que des larmes inondaient son visage.
C'est dans la méditation des souffrances de son Sauveur qu'il puisa cette énergie surhumaine dont il montra de si beaux exemples durant ses courses apostoliques. Jamais il ne mangeait de viande ; un peu de pain et quelques herbes étaient sa nourriture. Tous les jours il se donnait la discipline jusqu'au sang, et, pendant dix-huit ans, il porta sur sa chair nue un cilice avec une cotte de mailles armée de pointes de fer aiguës. Telle fut la préparation de l'apôtre.
Ces austérités lui ruinèrent tellement la santé qu'il se vit atteint de quatorze maladies différentes, toutes très douloureuse, comme la pierre, la goutte, le mal d'estomac, etc. Mais il endurait tous ces maux avec une patience héroïque, sans s'exempter pour cela de dire la messe, ni d'assister au choeur, ni de réciter la couronne de Notre-Dame, ni de faire ses autres exercices de dévotion et même de pratiquer les pénitences qui les luia vaient causés. La seule peine qu'il ressentait, c'était de ne pouvoir s'appliquer à la prédication, qui était l'unique emploi qu'il désirait dans son Ordre. Il alla pour cela à Notre-Dame de Lorette, y célébra les saints mystères, et, après la consécration, cette puissante avocate lui apparut et l'assura que sa prière avait été exaucée.
Saint Jacques de la Marche. Couvent Saint-Jacques apôtre.
En effet, il prêcha depuis avec tant de ferveur et d'onction, qu'il ne montait jamais en chaire sans toucher les coeurs les plus endurcis et sans faire des conversions insignes et toutes miraculeuses ?
Prêchant un jour à Milan sur saint Marie-Magdeleine, il parla si fortement contre le vice de l'impureté, qu'à la fin de son sermon trente-six courtisanes renoncèrent à leur infâme commerce et résolurent de mener une vie pénitente.
Son ardeur et le poids décisif de ses paroles firent qu'il fut associé à saint Jean de Capistran pour prêcher la croisade contre les Turcs, qui, étant devenus les maîtres de Constantinople, remplissaient de terreur toute la chrétienté.
Saint Jacques prêchant. E. Tegli. XVIIIe.
Il eut d'immenses succès, en Allemagne, contre les hérétiques ; dans une seule ville, deux cents jeunes gens, entraînés par ses exemples embrassèrent la vie religieuse. Une fois, les hérétiques tentèrent de l'empoisonner ; mais voyant le plat se briser, au seul signe de la Croix fait par le Saint, ils s'écrièrent : " Le doigt de Dieu est là !", et ils se convertirent.
Il consacra près de treize ans à parcourir les provinces du Nord, en trois différents voyages qu'il fit par les ordres d'Eugène IV, de Nicolas V et de Calixte III. Il alla entre autres en Allemagne, en Dalmatie, en Pologne, en Norvège et en Danemark. Dans ce pays, il administra le Baptême à deux cent mille personnes.
La Bohème était la proie de l'hérésie. A Prague, les hérétiques, pleins d'admiration pour l'éloquence de l'apôtre, lui promirent de se convertir s'il faisait un miracle. Après avoir invoqué Dieu et fait le signe de la Croix, il avala un breuvage empoisonné sans en ressentir aucun mauvais effet.
Saint Jacques de la Marche entrant à Prague avec
Callixte III le rappela un temps pour en faire l'inquisiteur général contre les hérésies qui nâvraient une partie de l'Italie, et en particulier celle de ceux que l'on appelaient les Frérots, qui, sous le masque de la piété, enseignaient une doctrine très perverse et proche du manichéïsme. Il s'acquitta avec succès de cette fonction et une foule de personnes, touchées par ses paroles, convaincues par les miracles que Notre Seigneur faisait par son intercession, détestèrent leurs erreurs et rentrèrent dans le sein de l'Eglise.
Un jour, ayant affaire à un batelier qui refusait de lui faire traverser le Pô, Jacques n'hésita pas, étendit son manteau sur le fleuve et vogua heureusement vers l'autre rive.
La tentative d'attentat sur saint Jacques de la Marche. E. Tegli. XVIIIe.
Un autre jour qu'il avait combattu avec véhémence le vice de l'impureté, un auditeur, qui s'était cru visé personnellement, alla se poster sur son passage, dans un sanctuaire dédié à Marie, pour l'assassiner ; mais il entendit une voix irritée qui lui cria :
" Malheureux ! Que fais-tu en Ma présence ? Tu veux faire mourir Mon serviteur et le serviteur de Mon Fils !"
Le coupable, demi-mort de peur, renonça à son criminel dessein.
L'un des prodiges les plus étonnants de l'illustre apôtre fut la découverte et la résurrection d'un enfant assassiné par un juif et coupé en morceaux.
Notre Dame approuve les écrits de saint Jacques de la Marche sur
Après avoir parcouru une partie de l'Italie, il arriva enfin à Rome, où il fut honorablement reçu par le pape Paul II, qui avait succéder à Calixte III et à Pie II.
Dans une visite qu'il fit au cardinal de Savone, qui avait été génral de son Ordre, comme il parlait d'un traité qu'il avait fait sur la Conception de Jésus-Christ, une imege de la sainte Voerge Marie baissa la tête à la vue de tous les assistants, pour témoignange de la vérité de tout ce qu'il avait écrit sur le sujet.
Ayant le don de prophétie, il prédit au cardinal de Savone qu'il serait élevé au souverain Pontificat ; ce qui arriva bientôt après, car François de Savone succéda à Paul II sous le nom de Sixte IV.
La réputation d'un si saint homme fit que Ferdinand, roi de Naples, souhaita de le posséder dans ses états. Il le fit donc prier par le duc de Calabre, son fils, de s'y transporter ; et, sur ce qu'il s'en excusa, à cause de son âge et de ses infirmités, il eut recours au pape, à qui il savait bien que notre saint ne manquerait pas d'obéir.
Lorsqu'il fut à Naples, il eut la révélation qu'il y finirait ses jours. Il ne se retira pas au couvent de l'Observance de la ville, appelé Notre-Dame la Neuve, de peur d'y être accablé de visites, mais à celui qui est hors de la ville, où il espérait trouver un peu plus de solitude. Il n'en sortait que pour aller travailler au salut des âmes par la prédication et par les autres fonctions évangéliques. Il fit plusieurs miracles dans ce royaume. On dit même qu'il délivra le roi de la mort et qu'il guérit le duc de Calabre d'une maladie dangereuse.
Mort de saint Jacques.E. Tegli. XVIIIe.
Enfin, étant âgé de 90 ans, dont il avait passé 70 dans l'observance inviolable de sa Règle, il fut violemment attaqué d'une maladie à laquelle il était sujet, et, après en avoir souffert quelques jours les douleurs aigües avec une patience invincible et s'être muni des sacrements de l'Eglise, il perdit tout à coup ses forces dans des transports d'amour par lesquels tout son corps semblait se vouloir élancer vers le ciel. Ce fut au milieu de ces efforts dignes d'une âme déjà toute céleste qu'il rendit son esprit à Dieu le 28 novembre 1476.
Saint Jacques de la Marche. Giovanni Francesco Guerrieri. XVIIe.
Saint Jacques de la Marche est représenté :
1. en tenant un calice où se voit un serpent ou dragon, pour indiquer qu'il fut préservé des atteintes d'un breuvage empoisonné ;
2. discutant avec un le cardinal de Savone sur le mystère de l'Incarnation.
CULTE ET RELIQUES
Son corps, qui était demeuré plusieurs jours aussi beau, aussi éclatant et aussi vermeil que s'il avait été peint, fut enfin enterré à Naples, dans l'église Sainte-Marie la Neuve ; mais quelque temps après, il fut levé de terre et exposé à la vénération des fidèles par la permission du pape Sixte IV.
La ville de Naples l'a mis au nombre de ses saints patrons, et Urbain VIII a accordé à tout l'Ordre de saint François d'en faire l'office comme d'un bienheureux confesseur.
La chapelle Saint-Jacques où se conserve son corps incorrompu.
Il s'est fait beaucoup de miracles, non seulement à son tombeau, mais aussi en divers lieux, par le mérite de son intercession. Des possédés ont été délivrés, des malades guéris, des aveugles illuminés, et même des morts ressuscités.
L'an 1631, le mont Vésuve ayant jeté des flammes qui menaçaient la ville de Naples d'un incendie général, des foules considérables virent en l'air, par deux fois, ce bienheureux vieillard repousser ce feu dévorant et protéger la ville d'un si grand danger [nous rappelons au(x) sceptique(s) qu'à l'occasion des apparitions de Notre Dame à Fatima, une foule considérable de plus de dix milles personnes vit le soleil danser dans le ciel].
Le corps incorrompu de saint Jacques de la Marche. Sanctuaire
Il fut canonisé en 1726 par Benoît XIII, qui avait été témoin occulaire d'un miracle opéré par son intercession.
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lundi, 27 novembre 2023
27 novembre. Notre Dame de la Médaille miraculeuse. 1830.
- Notre Dame de la Médaille miraculeuse. 1830.
Pape : Pie VIII. Roi de France : Charles X.
" Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous."
Prière transmise par Notre Dame à sainte Catherine Labouré.
Extrait du récit de l'apparition à Ste Catherine Labouré :
En ce moment, je sentis l'émotion la plus douce de ma vie, et il me serait impossible de l'exprimer. La Sainte Vierge m'expliqua comment je devais me conduire dans mes peines, et, me montrant de la main gauche le pied de l'autel, elle me dit de venir me jeter là et d'y répandre mon coeur, ajoutant que je recevrais là toutes les consolations dont j'aurais besoin.
Puis elle me dit encore :
" Mon enfant, je veux vous charger d'une mission ; vous y souffrirez bien des peines, mais vous les surmonterez à la pensée que c'est pour la gloire du Bon Dieu. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce, ne craignez point ; dites tout ce qui se passe en vous, avec simplicité et confiance. Vous verrez certaines choses ; vous serez inspirée dans vos oraisons, rendez-en compte à celui qui est chargé de votre âme."
Je demandai alors à la Sainte Vierge l'explication des choses qui m'avaient été montrées. Elle me répondit :
" Mon enfant, les temps sont très mauvais ; des malheurs vont fondre sur la France ; le trône sera renversé, le monde entier sera bouleversé par des malheurs de toutes sortes. (La Sainte Vierge avait l'air très peinée en disant cela). Mais venez au pied de cet autel : là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont, sur les grands et sur les petits."
" Un moment viendra où le danger sera grand ; on croira tout perdu. Je serai avec vous, ayez confiance ; vous reconnaîtrez ma visite, la protection de Dieu et celle de saint Vincent sur les deux communautés. Ayez confiance, ne vous découragez pas, je serai avec vous !"
Il y aura des victimes dans d'autres communautés. (La Sainte Vierge avait les larmes aux yeux en disant cela). Dans le clergé de Paris, il y aura des victimes, Monseigneur l'Archevêque mourra (à ces mots, ses larmes coulèrent de nouveau). Mon enfant, la croix sera méprisée, on la jettera par terre, on ouvrira de nouveau le côté de Notre Seigneur ; les rues seront pleines de sang ; le monde entier sera dans la tristesse."
Sainte Catherine Labouré.
(...) Je ne saurais dire combien de temps je suis restée auprès de la Sainte Vierge ; tout ce que je sais, c'est qu'après m'avoir parlé longtemps, elle s'en est allée, disparaissant comme une ombre qui s'évanouit.
Le 27 novembre 1830, qui était un samedi et la veille du premier dimanche de l'Avent, à cinq heures et demie du soir, faisant la méditation dans un profond silence, j'ai cru entendre, du côté droit du sanctuaire, comme le bruit d'une robe de soie.
J'aperçus alors la Sainte Vierge auprès du tableau de saint Joseph ; sa taille était moyenne et sa figure si belle, qu'il me serait impossible d'en décrire la beauté. Elle était debout, vêtue d'une robe blanc-aurore, de la forme qu'on appelle " à la Vierge ", c'est-à-dire montante et à manches plates. La tête était couverte d'un voile blanc qui descendait de chaque côté jusqu'aux pieds. Elle avait les cheveux en bandeaux, et, par-dessus, une espèce de serre-tête garni d'une petite dentelle posée à plat sur les cheveux. La figure était assez découverte, et les pieds reposaient sur un globe, ou mieux, une moitié de globe ; du moins, je n'en vis que la moitié. Ses mains, élevées à la hauteur de la poitrine, tenaient d'une manière très aisée un autre globe. Elle avait les yeux élevés vers le ciel, et sa figure s'illumina pendant qu'elle offrait le globe à Notre Seigneur.
Tout à coup, ses doigts se sont remplis d'anneaux et de pierres précieuses très belles ... Les rayons qui en jaillissaient se reflétaient de tous côtés, ce qui l'enveloppait d'une telle clarté, que l'on ne voyait plus ni ses pieds, ni sa robe. Les pierreries étaient plus ou moins grosses, et les rayons qui en sortaient étaient proportionnellement plus ou moins éclatants.
Je ne saurais dire ce que j'éprouvai, ni tout ce que j'ai appris en si peu de temps.
Comme j'étais occupée à la contempler, la Sainte Vierge abaissa les yeux sur moi et une voix me dit au fond du coeur :
" Ce globe que vous voyez représente le monde entier et particulièrement la France et chaque personne en particulier."
Et la Sainte Vierge ajouta :
" Voilà le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent, me faisant entendre ainsi combien elle est généreuse envers ceux qui la prient."
Dans ce moment, j'étais ou je n'étais pas ... je ne sais ... je jouissais ! Il se forma alors, autour de la Sainte Vierge, un tableau un peu ovale, sur lequel on lisait, écrites en lettres d'or, ces paroles :
" Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous."
Alors une voix se fit entendre qui me dit :
" Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle, toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces ; en la portant au cou, les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance."
A l'instant le tableau m'a paru se retourner où j'ai vu le revers de la médaille ; inquiète de savoir ce qu'il fallait mettre du côté du revers de la médaille, après bien des prières, un jour, dans la méditation, il m'a semblé entendre une voix qui me disait :
" L'M et les deux coeurs en disent assez."
LE SYMBOLISME DE LA MEDAILLE MIRACULEUSE
In Le message du Coeur de Marie à Sainte Catherine Labouré, par Edmond Crapez, Lazariste.
Premier symbole : Le serpent
Le premier et le plus apparent de ces divers symboles est " un serpent de couleur verdâtre, avec des taches jaunes " que sainte Catherine a remarqué sous le pied de la Vierge qui l'écrase.
La piété populaire ne se trompe pas, en désignant sous ce geste le privilège de l'Immaculée-Conception, ainsi que l'a démontré un artiste catholique, Maurice Vlogerg.
" La prédiction de la Genèse est à l'origine de cette symbolique. On connaît le texte biblique ; " Je mettrai une inimitié entre toit et la femme, entre ta postérité et sa postérité ; celle-ci te meurtrira à la tête et tu la meurtriras au talon." (Genèse 111, 15.)
Qu'on rapporte l'acte d'écraser le serpent à la Femme, suivant le texte de la Vulgate, ou, conformément à l'original hébreu, à la postérité de la Femme, c'est-à-dire le Messie, l'oracle proclame de toutes manières le triomphe de Marie sur la Bête." (La Vierge, notre médiatrice, p.10 Editions Arthaud, Grenoble.).
Saint-Pierre Fourier, au XVIIe siècle, "répandait des médailles où le serpent, placé plus bas que le pied de Marie, encerclait de sa tête jusqu'à sa queue le globe du monde ". Trait vraiment bien choisi pour attester que la Mère de Dieu échappe à la malédiction universelle.
Marie semble avoir approuvé cette image, car c'est la même dont la soeur Catherine Labouré vit l'empreite sur la Médaille miraculeuse.(1830). Depuis cette apparition, le thème iconographique de la Vierge au reptile est fixé pour longtemps." (Vlogerg, ibid.p.58-69.).
Deuxième Symbole : La robe
La Vierge est habillé de blanc vêtue d'une robe de soie " blanche aurore ", montante, manches plates, taillée " à la Vierge ", c'est-à-dire dans la simplicité qui épouse au cou, aux épaules, aux bras, directement les formes du corps.
Ce deuxième symbole n'évoque-t-il pas l'autre aspect, l'aspect positif de l'Immaculée Conception, à savoir la première grâce, la sainteté initiale du Coeur de Marie ? L'introït de la Messe du 8 décembre place, en effet sur les lèvres de l'Immaculée, ces paroles d'Isaie :
" Je me réjouirai avec effusion dans le Seigneur et mon âme sera ravie d'allégresse en mon Dieu, car il m'a revêtue des ornements du salut, il m'a enveloppée du manteau de justice, comme une épouse parée de ses joyaux." (Isaie, 61, v.10.).
Troisième Symbole : Le voile
Un voile blanc couvrait la tête de l'Apparition et descendait de chaque côté jusqu'aux pieds.
Ce voile paraît bien signifier la consécration virginale du Coeur Immaculée de Marie. L'usage du voile, dans l'Eglise, est spécialement réservé aux vierges qui se donnent à Dieu dans la vie religieuse.
Peut-être pourrait-on y voir aussi une image de la " Vierge au manteau ", de la Mère de miséricorde, de la toute-puissante intercession de Marie, telle qu'on la représentait avec les sarcasmes de la Réforme. " Méprisée des esprits forts et des coeurs durs, l'image fut délaissée par l'art et la dévotion ", (Vloberg, p. 129.). Marie aurait-elle voulu, sous ce symbole, introduire l'idée de sa Médiation, qu'elle va préciser plus loin jusqu'à l'évidence ?
Quatrième Symbole : La figure, les yeux
La figure, bien découverte, si belle que la voyante n'en pouvait dépeindre ou exprimer la beauté ravissante, révèle l'éclat des vertus et privilèges de Marie, au cours de sa vie mortelle.
Les yeux, tantôt élevés vers le ciel, tantôt baissés, sont le symbole scripturaire de la piété, du recours à Dieu, surtout au milieu des dangers.
Cinquième Symbole : Le Globe d'or
Que faut-il entendre par cette boule d'or, surmontée d'une petite croix d'or, que Marie portait dans ses mains et offrait à Dieu ?
Ce globe, si proche du Coeur de chair de l'Immaculée, ne pourrait-il figurer l'âme, le Coeur de Marie Elle-même : sa charité envers Dieu et envers les hommes, sa maternité divine et spirituelle ; son fruit par excellence, la Rédemption du monde ? Tel le tabernacle de l'ancienne alliance, recouvert de lames d'or, au dedans et au dehors, auquel on a souvent comparé le Coeur de Marie.
Ce globe surmonté de la Croix symbolise aussi les âmes renfermées dans le Coeur de la Vierge et purifiées par le sang de Jésus qui y prend sa source.
" Cette boule que vous voyez représente le monde entier, la France particulièrement et chaque personne en particulier." (Témoignage de sainte Catherine Labouré).
Si l'on parle du globe terrestre entre les mains de la Très Sainte Vierge, cette terre, entrevue par la voyante de 1830, ne serait-elle point la terre virginale, bénie et sacerdotale, dont parle l'Hymne de Sexte, au petit office de l'Immaculée Conception, c'est-a-dire le Coeur Immaculée de Marie sur lequel est planté l'arbre de la Croix, par opposition à la terre maudite, qui est sous les pieds de l'apparition, terre qu'enveloppe de ses replis tortueux l'infernal serpent ?
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort déclare à plusieurs reprises :
" Je dis avec les Saints : Marie est le paradis terrestre du nouvel Adam..., elle est cette terre vierge et bénie, dont Adam et Eve pécheurs ont été chassés; elle ne donne entrée chez elle qu'à ceux et celles qu'il lui plaît pour les faire devenir saints." (Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge n°6, 45.).
Sixième Symbole : Les mains étendues
Le globe a disparu, les mains se sont étendues, dans l'attitude reproduite par le Médaille miraculeuse. C'est cette attitude que reproduira la Sainte Vierge, à Lourdes, au jour de la gande apparition (25 mars 1858) ; c'est celle que Marie prendra encore, durant l'apparition de Pontmain (17 janvier 1871), au témoignage réitéré de Joseph Barbedette, l'un des petits voyants devenu Oblat de Marie Immaculée.
Que signifie cette attitude ? Quel est le symbolisme de cette extension des bras et des mains ?
Marie, à n'en pas douter, veut affirmer par ce geste le fait de sa céleste médiation, de son intercession, de sa prière.
" Un fort mouvement s'est fait sentir, ces derniers temps, en faveur de cette consolante vérité, à savoir que toutes les grâces nous viennent par l'intercession de Marie, passant pour ainsi dire par ses mains maternelles ", écrivait, en 1928, le cardinal Lépicier dans son ouvrage, édité à Rome, sur la Vierge Immaculée, Corédemptrice, Médiatrice (p.7.).
Et il ajoutait :
" Depuis que cette Mère miséricordieuse a daigné se faire voir à Catherine Labouré, dans la chapelle des Filles de Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, les mains étendues dans l'acte de faire pleuvoir d'abondantes grâces sur le genre humain, la confiance dans la bonté et la puissance sans limites de cette très aimable Mère a été croissant au sein du peuple chrétien, à telle enseigne que, de nombreux endroits, sont parvenus au Siège Apostolique des supppliques pour cette vérité de la médiation universelle de Marie soit définie comme dogme de foi." (Ibid.).
La Vierge porte, à chaque main, quinze anneaux, revêtus d'autant de pierreries, d'où jaillissent de toutes parts des rayons proportionnés, " de manière que l'on ne voyait plus les pieds de la Sainte-Vierge ".
Quelle est la signification de ces quinze anneaux ornés de pierreries ?
On peut y voir, avec le P.Gasnier, o.p., un symbole des quinze mystères du Rosaire.
" L'émouvante randonnée de Notre-Dame du Rosaire commence à Paris, chez les Filles de Saint Vincent de Paul, rue du Bac. Là elle évoque sa médiation et, nous montrant ses mains ornées de quinze anneaux desquels ruissellent des flots de grâces, elle laisse entendre de quelles richesses sont chargés les mystères du Rosaire." (Rosaire et Apparitions mariales, p.4.).
À Lourdes, l'Apparition demande à Bernadette de venir durant quinze jours; à Pellevoisin, elle fera pareillement quinze visites à Estelle Faguette.
Il y a plus et "l'histoire va nous fournir une donnée complémentaire qui renforce l'interprétation. Dans bien des foyers, on conserve, dans le coffret des souvenirs de famille, un anneau semblable à ceux qui paraient les doigts de la Vierge de la rue du Bac. C'est le chapelet dont se servait un lointain aïeul.
En 1830, c'était l'instrument dont on se servait pour compter les AVE du Rosaire. L'on passait à l'index de la main droite cet anneau recouvert de dix grains ou perles, et avec le pouce de la même main, on le faisait tourner pour scander les dizaines. C'était donc bien un rosaire complet de quinze dizaines que Notre-Dame portait à chacune de ses mains. Et par conséquent c'est à la prière du Rosaire que doit s'appliquer le symbolisme de cette scène. Le Rosaire lui plaît tellement qu'elle s'en revêt comme d'une parure. Par-dessus toutes les autres prières il a tant d'efficacité qu'il fait jaillir des mains de la Médiatrice sur nos âmes une immense pluie de grâces."(Ibib.p.7.).
Comme si elle voulait montrer dans la récitation du chapelet l'un des plus précieux exercices en l'honneur de sa maternelle médiation.
Quant aux rayons, la voyante ne savait exprimer leur beauté, leur éclat. Mais une voix du ciel, la parole de Marie elle-même, en donnait la signification :
"C'est le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent."
Et " les pierreries d'où il ne sort pas de rayons, ce sont des grâces que l'on oublie de me demander ".
Huitième Symbole : Une boule blanche sous les pieds
La Sainte Vierge était debout, les pieds appuyés sur une boule blanche, c'est-à-dire une moitié de boule, ou du moins il ne m'a paru que la moitié, dit la soeur.
Voici l'explication donnée par M. Chevalier :
" Interrogée si elle voyait encore le globe dans les mains de la Sainte Vierge, lorsque les gerbes lumineuses jaillissaient de tous les côtés, soeur Catherine répondit qu'il ne rstait plus que les rayons; et quand la Sainte Vierge parle du globe, elle désigne celui qui est sous ses pieds et il n'est plus question du premier... Le petit globe que la Très Sainte Vierge porte dans ses mains, et le grand qui la porte elle-même, sont l'un et l'autre inondés des mêmes rayons éblouissants ou enrichis des mêmes grâces. L'auguste Marie semble seulement indiquer par la figure du petit globe celle de l'univers sont la forme imparfaite se cache sous ses pieds. Elle vient en quelque sorte rappeler qu'elle est la Reine toute miséricordieuse du genre humain." (La médaille Miraculeuse, 10e édition, p.78.).
Neuvième Symbole : L'M et les deux coeurs
Au moment où les mains de Marie se sont inclinées sous le poids des rayons, ses yeux se sont baissés, un tableau, de forme ovale, s'est formé autour de l'apparition et une inscription s'est gravée en lettres d'or :
" Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous." Une voix s'est fait entendre :
" Faites, frapper une médaille sur ce modèle."
Le tableau s'est retourné et, au revers de la médaille, la soeur aperçut l'M et les deux coeurs et comprit plus tard que cet M et ces deux Coeurs " en disent assez ".
Leur langage est celui du sacrifice, de la Vierge au pied de la croix, de la Vierge au Coeur transpercé, en un mot de la Vierge Corédemptrice ou Réparatrice, qui complète par l'offrande de ses mérites, de ses douleurs, l'efficacité de sa prière, de son intercession.
Dixième Symbole : Les douze étoiles
Ne pourrait-on voir ici une invitation au culte, à l'apostolat de la dévotion au Coeur de Marie et, par lui, au Coeur de Jésus ? " Ceux qui auront été intelligents - dit le livre de Daniel - brilleront comme la splendeur du firmament et ceux qui auront rendu justes un grand nombre brilleront comme les étoiles, toujours et éternellement." (X11,3.).
Le chiffre des douze étoiles semble bien évoquer l'idée des apôtres. Saint Grignion de Montfort n'a-t-il point parlé de ces apôtres des derniers temps qui " auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de Dieu, porteront sur leurs épaules l'étendard ensanglanté de la Croix, le Crucifix dans la main droite, le chapelet dans la main gauche, les sacrés noms de Jésus et de Marie sur leur coeur, et la modestie dans toute leur conduite."(Traité de la Vraie dévotion à la Sainte Vierge, no 59.).
Et le saint auteur d'ajouter : " Voilà de grands hommes qui viendront, mais que Marie fera par ordre du Très-Haut pour étendre son empire sur celui des impies, idolatres et mahométans. Mais quand et comment cela se fera-t-il ?...Dieu seul le sait : c'est à nous de nous taire, de prier, soupirer et attendre." (ibid.).
NEUVAINE A NOTRE DAME DE LA MEDAILLE MIRACULEUSE
Ier jour de la neuvaine : La première apparition
Dans la nuit du 18 au 19 juillet 1830, la Sainte Vierge apparaît pour la première fois à Sainte Catherine Labouré que son Ange gardien réveille et conduit du dortoir jusqu’à la chapelle.
" J’entends comme un bruit, comme le frou-frou d’une robe de soie, qui venait du côté de la tribune, auprès du tableau de Saint Joseph, qui venait se poser sur les marches de l’autel, du côté de l’Évangile, dans un fauteuil pareil à celui de Sainte Anne. (…) Alors, regardant la Sainte Vierge, je n’ai fait qu’un saut auprès d’Elle, à genoux sur les marches de l’autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge. Là, il s’est passé le moment le plus doux de ma vie."
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, regardez mon âme avec miséricorde, obtenez-moi un esprit d’oraison qui me fasse toujours recourir à vous ; obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
IIe jour : Protection de Marie dans les temps de malheur
" Les temps sont très mauvais, des malheurs vont fondre sur la France, le trône sera renversé par des malheurs de toutes sortes (la Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela). Mais venez au pied de cet autel, là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur, elles seront répandues sur les grands et les petits (…). Le moment viendra où le danger sera grand. On croira tout perdu. Là, je serai avec vous !"
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, dans les désolations actuelles du monde et de l’Église, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
IIIe jour : " La Croix sera méprisée..."
" Mon enfant, la Croix sera méprisée, on la mettra par terre, le sang coulera dans les rues, on ouvrira de nouveau le côté de Notre Seigneur. Monseigneur l’archevêque sera dépouillé de ses vêtements (ici la Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la peine était peinte sur son visage). Mon enfant, me dit-elle, le monde entier sera dans la tristesse."
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, obtenez-moi la grâce de vivre en union avec Vous, avec votre divin Fils et avec l’Église, en ce moment crucial de l’histoire où une humanité entière est en train de se déclarer pour le Christ ou contre le Christ, en cette période qui est tragique comme l’a été la Passion ! Obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
IVe jour : Marie écrase la tête du serpent
Le 27 novembre 1830, à cinq heures et demie du soir, alors que Sainte Catherine est en oraison dans la chapelle, la Sainte Vierge lui apparaît pour la deuxième fois, debout, à la hauteur du tableau de Saint Joseph qui se trouve à droite du maître-autel, " la figure si belle qu’il me serait impossible de dire sa beauté, elle avait une robe de soie blanche aurore (…) la tête couverte d’un voile blanc qui lui descendait de chaque côté jusqu’aux pieds ". Les pieds appuyés sur une demi sphère, Elle écrase du talon la tête d’un serpent.
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, soyez ma protection contre les attaques de l’ennemi infernal, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
Ve jour : La Vierge au globe
La Sainte Vierge tient dans ses mains un globe qui représente le monde entier, particulièrement la France et chaque personne en particulier, qu’Elle offre à Dieu en implorant Sa miséricorde. À ses doigts, des anneaux enchâssant des pierreries d’où jaillissent des rayons plus beaux les uns que les autres, qui symbolisent les grâces que la Sainte Vierge répand sur les personnes qui les demandent.
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
Au cours de la deuxième apparition, la Sainte Vierge fait comprendre à Sainte Catherine Labouré " combien il était agréable de prier la Sainte Vierge et combien Elle était généreuse envers les personnes qui la prient ; que de grâces Elle accordait aux personnes qui les lui demandent ; quelle joie Elle éprouve en les accordant ". Puis, il se forme " un tableau autour de la Sainte Vierge , un peu ovale, où il y avait en haut ces paroles écrites en lettres d’or : " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous "."
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
sainte Catherine, la chaise sur laquelle Notre Dame s'assit.
Chapelle miraculeuse. Rue du Bac. Paris.
" Alors une voix se fit entendre qui me dit : Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle, toutes les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces en la portant au cou. Les grâces seront abondantes pour les personnes qui la porteront avec confiance."
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
VIIIe jour : Les Cœurs de Jésus et de Marie
Après avoir contemplé le tableau de la médaille, Sainte Catherine le voit qui se retourne pour présenter le revers : un « M », monogramme de Marie, surmonté d’une petite croix et au bas les deux Cœurs de Jésus et de Marie, le premier entouré d’épines et le second traversé d’un glaive ; tout autour, est ensuite placée une couronne de douze étoiles.
" Ô Cœur immaculé de Marie, rendez mon cœur semblable au Vôtre, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
IXe jour : Marie sera proclamée Reine de l’Univers
Sainte Catherine, confirmant en cela les prédictions de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, affirme que la Très Sainte Vierge sera proclamée Reine de l’Univers :
" Oh qu’il sera beau d’entendre dire : Marie est la reine de l’Univers, particulièrement de la France. Et les enfants s’écrieront : Et de chaque personne en particulier ! Avec joie et transport. Ce sera un temps de paix, de joie et de bonheur qui sera long. Elle sera portée en bannière et elle fera le tour du monde."
" Ô Très Sainte Vierge, Ô ma Mère, obtenez-moi les grâces que je vous demande et inspirez-moi surtout de vous demander les grâces que vous voulez le plus me donner."
Pater Noster + Ave Maria + Gloria + " Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ".
Prière Finale de la neuvaine :
" Ô Très Sainte Vierge, ô ma Mère, demandez pour moi à Votre divin Fils tout ce dont mon âme a besoin et tout ce dont toute l’humanité a besoin, pour instaurer sur Terre votre Règne. Car ce que je vous demande plus que tout c’est votre triomphe en moi et dans toutes les âmes, et l’implantation de votre Règne sur la Terre. Ainsi soit-il."
Israélites, se convertirent à la vraie foi par l'intervention
de Notre Dame de la Médaille miraculeuse.
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