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mercredi, 03 avril 2024

3 avril. Saint Sixte Ier, pape. 117, 127.

- Saint Sixte Ier, Pape. 117, 127.

Papes : Saint Alexandre Ier (prédécesseur, +117) ; saint Télesphore (successeur, +136). Empereurs : Adrien ; Antonin le Pieux.

" Après beaucoup de lecture et de connaissance, il en faut toujours revenir à un seul principe. C'est moi qui donne la science aux hommes, et j'accorde aux petits une intelligence plus claire que les hommes n'en peuvent communiquer."
Imitation, liv. III, chap. XLIII.

Saint Sixte Ier. Dessin. Antoine Montfort. XIXe.

Saint Sixte succéda, en l'an 117, à saint Alexandre Ier, dont un glorieux martyre avait couronné la glorieuse vie.

Le nouveau Pontife était en Orient lorsque les suffrages du clergé et du peuple l'élevèrent sur la chaire de saint Pierre il ne vint que trente-cinq jours après prendre possession d'une dignité qui le désignait d'avance au martyre.

Saint Sixte était Romain d'origine. Il eut pour père Pastor, qui habitait le quartier de la rue Large, le septième de la Rome d'Auguste. La Rome chrétienne en a consacré le souvenir par le titre cardinalice de Sainte-Marie-in-Via-Lata.

Sous son pontificat, les Gnostiques firent de grands maux à l'Eglise et lui en préparèrent de plus grands encore. Ces hérétiques, dont l'origine remontait à celle du christianisme, à Simon le Magicien lui-même, prétendaient avoir seuls l'intelligence, la connaissance parfaite des saintes Ecritures. A les entendre, la révélation contenue dans la Bible était d'ailleurs inexacte et insuffisante. Selon la morale de ces sectaires, le principe même de la Rédemption consistait dans l'affranchissement, par la satiété de toutes les passions.

" En conséquence dit Tertullien, leurs désordres ne se bornaient pas à des crimes vulgaires il leur fallait des crimes monstrueux. En haine de la chair, ils immolaient des enfants nouveau-nés, dont ils pilaient les membres mêlés à des aromates et en composaient un mets épouvantable. Dans le but de discréditer les chrétiens, ils se faisaient passer, aux yeux des païens, pour les disciples de Notre Seigneur Jésus-Christ de là vient que les païens confondaient gnostiques et chrétiens dans la même haine."

Sacre de saint Pérégrin, évêque d'Auxerre, par Sixte Ier. Martyre de
saint Pérégrin. Speculum historiale. V. de Beauvais. XVe.

Cet état des choses, au IIe siècle de l'Eglise, nous explique un des motifs, le plus puissant sans doute, pour lequel saint Sixte renouvela l'obligation des lettres formelles, ou lettres de recommandation, dont les fidèles, et à plus forte raison les évêques, devaient se munir lorsqu'ils passaient d'une église à une autre, d'un pays à un autre, afin qu'il fût possible aux pasteurs des peuples de distinguer les loups des brebis, et de ne pas introduire dans la bergerie les gnostiques, dont la présence seule dans l'Eglise eût été un sujet d'opprobre.

On doit encore à saint Sixte plusieurs autres règlements de discipline ecclésiastique :
- il défendit que nul ne touchât aux vases sacrés s'il n'était ministre des autels ;
- le corporal ne devait pas être d'une autre matière que de lin ;
- enfin le peuple devait continuer le chant du Trisagion commencé par le prêtre.

Si les païens ont rappelé avec honneur les noms de ceux qui avaient augmenté la pompe de leur culte absurde. Nous devons, Chrétiens, contempler avec respect les saints Pontifes qui ont successivement, selon l'esprit de la piété chrétienne, rendu plus vénérable le plus auguste de nos mystères.

Sous le pontificat de saint Sixte, la persécution se ralentit. Un proconsul, encore plus courageux que Pline, représentait à l'empereur Adrien combien il était injuste d'exercer des cruautés sans examen et sans procès, et par pure prévention, contre une classe dont toute la faute, aux yeux des Romains raisonnables, se trouvait uniquement dans le nom de chrétien car ces chrétiens respectaient les lois du pays, et obéissaient à l'empereur en tout ce qui n'était pas du tribunal de la conscience.

Cathédrale Saint-Paul où sont vénérées les reliques de saint Sixte Ier.
Alatri. Latium. Etats Pontificaux.

Ce proconsul fut Serenius Granianus. On doit inscrire dans l'histoire, en lettres d'or, le nom d'un ministre qui osa s'exposer à la haine du prince pour protéger deux pauvres infortunées, la vérité et la justice. L'empereur fut ému ; les lumineuses apologies que lui présentèrent saint Quadrat et saint Aristide achevèrent de l'apaiser. Adrien écrivit une lettre mémorable en faveur des chrétiens, défendit sévèrement de les dénoncer, voulut que les méchants, convaincus de calomnie à cet égard, fussent punis, et montra que, s'il n'était pas arrivé au point d'adorer Jésus, il était alors prêt a le vénérer. Cependant la persécution ne tarda pas à recommencer sous ce prince inconséquent. Sixte en fut la victime, mais la seule ; preuve nouvelle que ce prince opérait le bien par légèreté, et le mal par disposition naturelle de son caractère. Sur la fin de sa vie, il ordonna lui-même les plus lâches insultes contre le culte des chrétiens.

Saint Sixte fut enterré au Vatican, non loin de Saint-Pierre. En 1132, ses reliques furent portées dans l'église cathédrale d'Alatri où elles reposent encore. Cette ville le reconnaît, après saint Paul, pour son patron secondaire.

En trois ordinations faites au mois de décembre, selon l'usage, il avait créé quatre éveques pour divers lieux, onze prêtres et trois diacres. C'était un homme d'une rare sainteté, d'une grande pureté de mœurs, d'une extrême libéralité envers les pauvres. De nombreux miracles ont recommandé sa mémoire.

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3 avril. Saint Richard de Wyche, évêque de Chichester. 1253.

- Saint Richard de Wyche, évêque de Chichester. 1253.
 
Pape : Innocent IV. Roi d'Angleterre : Henri III.
 
" Si vous ouvrez un livre, pensez aussitôt à cet homme juste, le vieillard Siméon, prenant dans ses bras l'enfant Jésus pour le baiser ; et quand vous aurez lu, fermez le livre, en rendant à Dieu des actions de grâces pour le trésor caché que vous avez trouvé dans son champ."
Thomas a Kempis, Doct. juv., c., V.
 

Saint Richard encore jeune et gagnant sa vie comme valet de ferme.
Gravure de Jacques Callot. XVIIe.

Né en 1197, saint Richard de Wych était le second fils de Richard Backedine et Alice de Wyche. Son père mourut alors qu'il était encore jeune et, entre les mains d'un tuteur incompétent, la propriété familiale fut rapidement menée à la ruine. Après la mort de leur mère, le frère aîné de notre Saint fut longtemps retenu en prison pour dettes. Richard travailla généreusement à sa délivrance ; mais il s'appauvrit lui-même au point d'être obligé de gagner sa vie comme valet de ferme.

Bientôt il put aller à Paris continuer les bonnes études qu'il avait déjà faites dans sa jeunesse. Il se lia d'amitié avec deux amis choisis, aussi pauvres que lui ; ils n'avaient qu'un manteau à tous les trois et se voyaient obligés de n'aller prendre leurs leçons que l'un après l'autre. Leur nourriture était plus que frugale, un peu de pain et de vin leur suffisait, et ils ne mangeaient de chair ou de poisson que le dimanche. Cependant Richard assura depuis que ce fut là pour lui le beau temps, tant il était absorbé par la passion de l'étude. Ses succès furent prompts et remarquables, si bien qu'à son retour en Angleterre il professa fort brillamment à l'Université d'Oxford.

Son enseignement et sa sainteté étaient si réputés qu'Edmond Rich, devenu archevêque de Cantorbery, et Robert Grosseteste, évêque de Lincoln, lui proposèrent tous deux le poste de chancelier de leur diocèse respectif. Richard accepta l'offre de l'archevêque et devint un ami intime de saint Edme.

Richard approuva la position de l'archevêque qui s'opposa au roi Henri III sur la question des sièges vacants en lui reprochant de garder des diocèses sans évêques aussi longtemps que possible (parce que tant que les sièges épiscopaux étaient vacants, leurs revenus allaient à la Couronne).


Statue de saint Richard.

Richard accompagna saint Edme dans son exil à l'abbaye de Pontigny (près d'Auxerre), s'occupa de lui dans sa maladie et était présent au prieuré Notre-Dame à Soisy (aujourd'hui Soisy-Bouy, près de Provins) quand il mourut le 16 novembre 1240.

Saint Richard étudia ensuite la théologie chez les dominicains à Orléans, fut ordonné prêtre en 1243 et, après avoir fondé une chapelle en l'honneur de saint Edme, revint en Angleterre où il devint curé de Deal et recteur de Charring.
Il fut ensuité persuadé par Boniface de Savoie, nouvel archevêque de Cantorbery, de reprendre son poste de chancelier.

En 1244, Ralph Neville, évêque de Chichester, mourut. L'élection au siège vacant de Robert Passelewe, archidiacre de Chichester, fut invalidée par Boniface à un synode de ses suffragants, le 3 juin 1244, et, sur sa recommandation, le chapitre élut Richard, choix immédiatement confirmé par l'archevêque.

Henri III était indigné, car Robert Passelewe était un de ses favoris, et il refusa de rendre à Richard les revenus de son siège. Le saint plaida sa cause auprès du pape Innocent IV, qui le consacra personnellement à Lyon, le 5 mars 1245, et le renvoya en Angleterre.


Masque-effigie de Henri III sur son tombeau.
Cathédrale de Canterbury.

Mais Henri était intraitable. Sans toit dans son propre diocèse, Richard dépendait de la charité de son clergé. Enfin, en 1246, Henri fut amené par les menaces du pape à restituer à Richard les revenus du diocèse. Comme évêque, Richard vivait dans une grande austérité, offrant la plupart de ses revenus comme aumônes.

Richard constitua un grand nombre de statuts qui réglent de manière détaillée la vie du clergé, la célébration du service divin, l'administration des sacrements, les privilèges de l'église. Chaque prêtre du diocèse devait se procurer une copie de ces statuts et les amener au synode diocésain.


Cathédrale de la Très-Sainte-Trinité. Chichester (occupée et profanée
désormais par la secte anglicane). Angleterre. XIe et suivant.

Devenu désormais libre dans l'exercice de son ministère, il se fit remarquer par sa grande condescendance pour les petits et par sa miséricorde pour les pauvres. Comme on lui disait que ses dépenses excédaient ses revenus :
" Il vaut mieux, dit-il, vendre son cheval et sa vaisselle d'argent que de laisser souffrir les pauvres, membres de Jésus-Christ."

Un jour, distribuant du pain, il en eut assez pour contenter trois mille pauvres, et il lui en resta pour cent autres qui survinrent après. Ces multiplications merveilleuses se renouvelèrent plusieurs fois. Il honorait les religieux et les embrassait souvent :
" Qu'il est bon, disait-il, de baiser les lèvres qui exhalent l'encens des saintes prières offertes au Seigneur !"

Pour améliorer l'entretien de sa cathédrale, Richard institua une quête annuelle qui devait être faite dans chaque paroisse à Pâques ou à la Pentecôte. Il encouragea les ordres mendiants, en particulier les dominicains.

En 1250, Richard fut l'un des collecteurs de la levée de fonds pour les croisades et deux ans plus tard le roi le nomma pour prêcher la croisade à Londres. Il fit des efforts acharnés pour soulever l'enthousiasme pour la cause dans les diocèses de Chichester et Cantorbery, et alors qu'il était en route pour Douvres, où il devait consacrer une nouvelle église dédiée à saint Edme, il tomba malade. En arrivant à Douvres, il alla dans un hôpital appelé la " Maison Dieu ", procéda à la cérémonie de consécration le 2 avril.

Saint Richard mourut le matin suivant en baisant le Crucifix et en invoquant Marie contre les ennemis du salut.


Tombeau de saint Richard. Cathédrale de la Très-Sainte-Trinité.
Chichester. Angleterre.

Son corps fut ramené à Chichester et enterré dans la cathédrale. Il fut solennellement canonisé par Urbain IV dans l'église franciscaine de Viterbe en 1262 et le 20 février le pape autorisa le transfert de ses reliques dans un nouveau tombeau. Mais l'état troublé du pays empêcha que cela se fît jusqu'au 16 juin 1276, quand le tranfert fut effectué par l'archevêque Kilwardby en présence d'Édouard Ier. Ce tombeau fut violé, outragé et détruit lors de la prétendue réforme par ses féroces sectateurs. Rien ne prouve qu'il s'agit de l'autel très restauré dans le transept sud qui est maintenant couramment assigné à saint Richard, et on n'a connaissance d'aucune relique.

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mardi, 02 avril 2024

2 avril. Saint François de Paule, fondateur de l'Ordre des Minimes. 1507.

- Saint François de Paule, fondateur de l'Ordre des Minimes. 1507.

Papes : Grégoire XII ; Baldassarre Cossa (Jean XXIII : antipape) ; Jules II. Rois de Naples : Louis II ; Ferdinand II.

" Ô que la paix est une sainte marchandise qui mérite d'être achetée bien chèrement."
" Confessons ingénûment que les propérités et les bonheurs du monde sont souventes fois cause de notre perdition."

Saint François de Paule.

Vision de saint François de Paule avec sainte Catherine
et sainte Claire. Pietro Bianchi. XVIIIe.

François de Paule, homme tout céleste, apparaît aujourd'hui sur le Cycle, et vient nous apprendre par son exemple qu'il est possible à l'homme aidé de la grâce d'imiter le Rédempteur ressuscité. Dans une chair encore mortelle, il a mené une vie qui n'avait rien de terrestre. Ses austérités ont été rigoureuses ; mais son âme a joui de la paix et de la liberté. Le don des miracles était en lui avec une plénitude qui a rarement été surpassée ; la nature semblait obéir avec empressement à un homme si fidèle à Dieu. La France le vit dans son sein, lorsque Louis XI, ayant sollicité cette faveur auprès du Saint-Siège, le fit venir près de sa personne, l'établit avec ses religieux au Plessis-lez-Tours, et voulut mourir entre ses bras.

François de Paule rendit son âme à Dieu le Vendredi saint de l'an 1507. Cette conformité avec le Sauveur crucifié était une récompense de son amour pour la Croix ; mais le Seigneur voulut donner un signe de l'union que ce serviteur fidèle avait contractée pour jamais avec le divin Ressuscité. Ce fut au milieu des joies pascales que Léon X, en 1518, célébra la canonisation de François de Paule. Le dimanche de Quasimodo fut choisi par le Pontife pour cette pompe solennelle dans la basilique Vaticane ; et la gloire de l'homme humble qui avait donné à ses disciples le nom de Minimes s'éleva, en ce jour, au-dessus de celle des Césars de l'ancienne Rome.

Le 27 mars 1416, dans la petite ville de Paola qui appartient au duché de Calabre, dans le royaume de Naples, tandis que Viane de Fuscaldo, femme de Jacques Martotille, est en train d’accoucher, des gens aperçoivent sa maison environnée de flammes, comme une auréole de feu, et ils entendent des musiques surnaturelles. Les oracles prédisent que ce nouveau-né étonnerait la chrétienté. Viane et Jacques qui, habillés de bure, sans linge ni chaussures, mènent une vie sainte et mortifiée, ont une dévotion si particulière pour saint François d'Assise, qu’ils mettent leur fils sous sa protection en lui donnant son prénom.

Saint François de Paule traversant le détroit de Messine
sur son manteau. Ecole italienne du XVIIe.

Quelques mois après sa naissance, comme François a un œil envahi d’une tumeur et manque de perdre la vue, sa mère promet à Dieu que, si son fils guérit, elle le consacrerait toute une année à son service. A douze ans, François est confié pour un an aux Cordeliers de Notre-Dame de Saint-Marc (Cosenza) qui sont charmés par sa modestie, son zèle et sa piété. A la fin de l'année, Jacques et Viane reprennent leur fils qu’ils emmènent en pèlerinage à Assise, à Rome et au mont Cassin. C'est pendant ce pèlerinage que François prend la résolution de se retirer du monde.

A quatorze ans, avec l’approbation de ses parents, François s’installe à quelques lieues de Paola, dans un de leurs domaines qu'on appelle le Patrimoine. Pendant six ans, il vit dans le désert, couchant à dans une caverne, se nourrissant d'herbes et buvant l'eau des sources, disant, comme saint Jérôme, que les villes lui étaient des prisons et la solitude un paradis de délices. Bientôt, la précoce sainteté de cette existence émerveille les alentours : des disciples viennent se présenter à lui et le supplient de les garder à ses côtés. François comprend que la Providence lui marque le devoir de ne pas éloigner ceux qui viennent à lui et il conçoit l'idée de leur donner une règle de vie commune. En 1435, avec ses douze premiers compagnons, François Martotille construit son premier couvent qu’il consacre à Notre-Dame-des-Anges. Ces nouveaux religieux qui se font appeler les ermites de saint François d'Assise, reçoivent, en 1471, l'exemption de Pirro Caracciolo, archevêque de Cosenza, que ratifie Sixte IV, en 1474, en les plaçant sous sa juridiction directe avec les privilèges des ordres mendiants.

Sa charité, déjà prodigue en bienfaits, s'enrichit peu à peu d'une puissance extraordinaire et sous sa bénédiction jaillissent les miracles : des aveugles voient, des lépreux sont purifiés, des déments recouvrent la raison ; toutes les tares, toutes les misères de l'humanité viennent à ses pieds implorer une aide surnaturelle, et sont guéries. On peut dire, écrit le Frère minime François Dondé, que les mains de ce bienheureux patriarche étaient un médicament souverain pour guérir toutes sortes de maladie et comme un céleste antidote pour prévenir et remédier aux accidents qui pourraient arriver. Il ressuscita sept morts dont l'un, Nicolas d'Alesso, était le fils de sa sœur Brigitte.


Miracle de saint François de Paule. Francesco Cappella. XVIIIe.

Dès lors, la célébrité de François Martotile se propage de ville en ville et la congrégation dont il était l'âme se développe chaque jour, au point que le couvent de Notre-Dame-des-Anges ne suffit plus à contenir les frères ermites. Tour à tour, d'autres maisons s'ouvrent (l'Annonciade à Paterne, la Très-Sainte-Trinité à Coriliane, Jésus et Marie à Cortone) que François dirige, après avoir participé à leur construction.

Les mémoires du temps nous apprennent que François, bien qu'il fût plus grand que la moyenne, semblait petit tant son corps se courbait sous le poids des mortifications. Il portait la barbe très longue : ses cheveux étaient blonds, son nez aquilin et un peu gros, ses yeux verts. Il allait toujours nu-pieds, vêtu d'une seule robe de bure, couchant sur le sol et se nourrissant à peine. Son corps était naturellement odoriférant, comme s'il eût été parfumé d'ambre gris ou de musc.

En 1481, revenant de Sicile où il avait fondé le couvent de Milazzo, François de Paule est appelé à la cour de Ferdinand Ier de Naples qui, après l’avoir quelque peu inquiété, s'attache étroitement à lui.

Louis XI qui régne depuis vingt ans sur la France, souffre cent misères : il est goutteux, congestif et harassé de continuelles fièvres ; il a des troubles digestifs, des crises de rein, d'affreux malaises de l'estomac et du foie. Ayant entendu parler des miraculeuses guérisons obtenues par François de Paule, il le fait mander à sa cour, pensant que le ciel ne résisterait pas à une pareille intercession. A la demande du roi de France, le roi Ferdinand de Naples transmet à François de Paule une invitation qui prenait les allures d'un ordre que le saint décline :
" Ma place est sur ce coin de terre où des couvents se fondent de jour en jour pour fortifier la congrégation dont Dieu m'a donné charge. Je n'ai que faire au royaume de France."

Louis XI s'adresse au pape Sixte IV et François de Paule obéit aussitôt au Saint-Père. Avant de partir pour la France, il délégue l'un de ses religieux dans les fonctions de général de l'Ordre et en choisit deux autres pour l'accompagner, avec son neveu, André d'Alesso.


Louis XI. Jean-Léonard Lugardon. XVIe.

A petites journées, de Paola à Paterne, de Paterne à Coriliano, de Coriliano à Salerne, de Salerne à Castelmare, de Castelmare à Stibia, de Stibia à Naples, il vient se mettre à la disposition de Guynot de Bousières, maître d'hôtel de Louis XI, qui doit le conduire jusqu’au Roi.

François de Paule, qui a été chaleureusement accueilli à Rome par Sixte IV, s'embarque à Ostie sur un léger navire. Au milieu d'une tempête, le navire est attaqué par des pirates mais un coup de vent providentiel l’éloigne tout à coup de la galère ennemie les met bientôt hors d'atteinte. Ils ne peuvent débarquer ni à Marseille ni à Toulon dont les ports sont fermés parce que les villes sont ravagées par la peste. Bormes refuse de les laisser entrer mais François intervient :
" Dieu est avec nous, permettez-nous d'entrer."

Un tel rayonnement émanait du saint homme que les gardes pressentent un secours providentiel et ouvrent toute grande la porte des remparts. François de Paule, fidèle à sa parole, va de maison en maison, de malade en malade, pose ses mains libératrices sur les corps décharnés et guérit autant de gens qu’il touche. La nouvelle de ses miracles se répand au-delà de Bormes et les habitants de Fréjus, frappés par la noire maladie, le supplient de venir jusqu'à eux. En reconnaissance de ces bienfaits, Fréjus fonde le couvent Notre-Dame-de-la-Pitié qui fut, sur la terre de France, l'un des premiers asiles des Frères minimes.

Dès que Louis XI qui a ordonné qu'on le reçoive comme si c'était notre Saint-Père, apprend l'arrivée de François de Paule dans son royaume, il ressent une satisfaction sans pareille :
" Je sens une telle joie, dit-il à son écuyer Jean Moreau, qui lui apporta la nouvelle, et une si grande consolation pour les approches de ce saint personnage que je ne sais si je suis au ciel ou en la terre, et pour cette nouvelle si agréable, demandez-moi telle récompense que vous voudrez."
L'heureux messager sollicite un évêché pour son frère et dix mille écus d'or pour lui.


Vision de saint François de Paule. Bartolomé Esteban Murillo. XVIIe.

La petite troupe quitte Fréjus, traverse la Provence et le Dauphiné, entre à Lyon où François est reçu avec de grandes marques de respect et de dévotion : tous s'empressent autour de lui pour toucher sa robe. Par le Bourbonnais et l'Orléanais, on passe en Touraine où, près du château du Plessis-les-Tours, le Roi, accompagné des seigneurs de sa cour, vient à la rencontre saint François de Paule, se jette à ses pieds et implore ses bénédictions (24 avril 1482). Puis, tenant le saint par la main, il le conduit au logement préparé pour lui dans une aile du château, près de la chapelle de Saint-Mathias.

Les premières cajoleries passées, Louis XI juge que le moment est venu d'obtenir du saint homme les faveurs qu'il en escompte. Il le fait appeler auprès de lui, et, par le truchement de l'indispensable interprète, Ambroise Rombault, le Roi au corps terrassé par l'âge, mais à l'esprit bouillonnant de convoitises, humblement prosterné devant le villageois calabrais et lui dit, la voix pleine des angoisses de la mort :
" Saint homme, saint homme, empêche-moi de mourir !"

François de Paule accueille les supplications royales avec une calme sérénité mais, pas un instant, il ne laisse au monarque le moindre espoir d'un miracle. Tout ce qu'il veut lui apporter, c'est le sentiment de la confiance en Dieu ; quand Louis XI parle d'éternelle guérison, François de Paule parle de la mort inévitable.

Louis XI n'insiste pas mais son espoir est brisé. Le soupçon l'envahit d’autant mieux que le médecin Coitier, craignant de trouver un rival, attise sa méfiance :
" Ce soi-disant saint homme est un fourbe, ce qu'il cherche, c'est à vous faire payer les miracles. Tentez-le avec de l'or, et vous verrez bien !"
Louis XI qui, faute de mieux, trouve l'idée recevable, tend à François de Paule un bonnet rempli d'écus en disant :
" Acceptez cet argent, mon Père, il vous servira à construire à Rome un monastère."
Le moine refuse et Louis XI, voyant en lui un homme de bonne foi, s'il ne le considére plus comme un sauveur, lui conserve son estime et sa confiance.


Saint François de Paule prophétisant un fils - le futur François Ier -
à Louise de Savoie, épouse de Charles d'Angoulême.
Théodore Van Thulden. XVIIe.

Il lui accorde une pension de 300 livres et charge l'intendant Briçonnet de veiller à ses besoins ; souvent, il le fait venir ou va le trouver dans sa chambre pour causer avec lui. Comynes raconte, dans ses Mémoires :
" Je l'ai maintes fois ouï devant le roi, qui est de présent, où étaient tous les grands du royaume... Mais il semblait qu'il fût inspiré de Dieu des choses qu'il disait et remontrait, car autrement n'eut su parler de choses dont il parlait."
Et le prudent chroniqueur d'ajouter :
" Il est encore vif par quoi se pourrait bien changer ou en mieux ou en pire et pour ce m'en tai."
Devant la pure simplicité de la vie du moine, Louis XI peut se convaincre que celui-ci n'est pas plus capable de ruse qu'il n'avait été - envers lui - capable de miracle... Et cependant c'est sur Louis XI peut-être que le saint accomplit le plus beau, le plus charitable de ses miracles.

Bien qu’il fut formellement interdit de prononcer le cruel mot de la mort devant le Roi, François de Paule lui en parle et, en août 1483, lorsque Louis XI sent qu'il est perdu, le moine calabrais ne quitte plus le chevet du malade et lui fait accepter le parti de trépasser. Aux exhortations de saint François de Paule, Louis XI se résigne chrétiennement. L'âme inquiète et tourmentée à laquelle le saint calabrais ouvre tranquillement les chemins de l'au-delà, peu à peu, avec la certitude de la mort, trouve la confiance et la paix. Lucide jusqu'au dernier instant, le Roi prend lui-même ses ultimes dispositions : il remet les sceaux au Dauphin, appelle les Beaujeu pour leur confier le Royaume et son fils le futur Charles VIII. le 30 août, à 9 heures du soir, tandis que François de Paule récite la prière des agonisants, Louis XI murmure une dernière fois :
" Notre-Dame d'Embrun, ma bonne maîtresse, aidez-moi."
Puis il rend l’esprit.


Saint François de Paule guérissant Jean Catarello.
Théodore Van Thulden. XVIIe.

Charles VIII continue à François de Paule les bonnes grâces de son père, Anne de Beaujeu, régente du Royaume, le protége ouvertement et lui conserve son logement au château de Plessis-les-Tours. Sous le règne de Charles VIII, l'Ordre des Minimes prend un développement considérable : en 1489, le roi fait bâtir les couvents de Tours et d'Amboise qu’il dote de précieux privilèges ; A Rome, il donne aux Frères minimes la maison de la Très-Sainte-Trinité, sur la colline des Jardins ; la reine Anne de Bretagne fonde, à Chaillot, le couvent royal de Notre-Dame-de-Toutes-les-Grâces et un monastère à Gien.

Après la mort de Charles VIII, saint François de Paule, âgé de quatre-vingt-deux ans, veut retourner en Calabre pour revoir sa maison familiale, les arbres à l'ombre desquels il a tant prié, le premier couvent dont il a, de ses mains, posé les pierres sur les pierres. Louis XII y consent, mais, dit le père Hilarion de Coste, dès que cette nouvelle fut sue à la cour, plusieurs princes et seigneurs, entre autres Georges d'Amboise, archevêque de Rouen, remontrèrent à Sa Majesté que l'absence d'un homme de vie si exemplaire, et si sainte, que l'es rois ses prédécesseurs avaient fait rechercher avec tant de soin, serait une grande perte pour la France, de sorte que ce Prince, qui était la bonté même, révoqua aussitôt le pouvoir qu'il lui avait donné de sortir de ce royaume pour se retirer en Calabre.

François de Paule renonce à son projet et le nouveau roi comble le chef des Minimes de faveurs. L'Ordre se répand du royaume de Naples en Sicile, de Rome en France, en Espagne, où les religieux reçoivent le nom de Pères de la Victoire, leur arrivée ayant coïncidé avec les succès remportés par Ferdinand V sur les Maures ; en Allemagne, où l'empereur Maximilien les accueille avec dévotion.


Miracles de saint François de Paule. Pierre-Paul Rubens. XVIIe.

C'est en 1493 que les règles de l'Ordre sont nettement établies par le saint. François de Paule rédige successivement quatre règles approuvées par Rome pour son Ordre (1493, 1501, 1502 et 1507), propose une règle pour les gens du monde qui veulent vivre selon son esprit, le tiers-ordre, (1501) et donne une règle pour des religieuses (1506) dont le premier couvent est fondé en Espagne. La mortification nouvelle qu'elles apportent et qui, jusqu'alors, n'a jamais été imposée, consiste dans l'obligation de prononcer le vœu de jeûne perpétuel ou de la vie quadragésimale. Il est interdit aux Minimes non seulement de consommer de la viande, mais encore de manger quoi que ce soit provenant d'animaux. Les seuls aliments tolérés sont le pain, l'eau et l'huile. La règle exige aussi l'entière pauvreté, la robe noire taillée dans la plus grossière des laines ; les religieux ne doivent rompre un continuel silence que par le chant des offices divins et la confession publique de leurs fautes.

Admirable prédicateur vanté par Commynes, saint François de Paule toujours pauvre et austère, recherchant sans cesse la solitude pour prier, est, au dire de ses contemporains, humble et doux, suave et plein de bénignité, mais aussi ferme que patient.


Les quatre voeux de saint François de Paule.
Jérémie Le Pileur. Eglise Notre-Dame-la-Riche. Tours. XVIIe.

Ayant établi des lois purifiantes, ayant autour de lui soulagé d'innombrables misères, tourné vers Dieu d'innombrables repentirs, François de Paule sent que l'heure de son repos va sonner. Il attend, avec une grande humilité, les approches, si belles pour lui, de la mort. Le dimanche des rameaux de l'an 1507, étant en son couvent de Plessis-lez-Tours, déjà épuisé par l'âge et par les mortifications, il est pris d'une petite fièvre perfide. Couché comme à l'ordinaire sur une planche, il réunit ses religieux pour leur faire part de ses ultimes recommandations. Cinq jours après, le vendredi saint, 2 avril 1507, vers 10 heures du matin, l'ancien ermite des forêts de Calabre, devenu, par la grâce de Dieu, le consolateur des rois et des indigents, expire dans la plus douce sérénité, en murmurant le verset du psaume :
" Seigneur, je remets mon esprit entre vos mains."

Jules II, en 1512, permet l’ouverture d’un procès apostolique en vue de la canonisation de François de Paule. Léon X qui, par le bref Illius, daté du 7 juillet 1513, avait autorisé son culte privé, le canonise, le 12 mai 1519, par la bulle Excelsus Dominus, la première canonisation de son pontificat, qui loue en saint François de Paule la force confondue par la faiblesse, la science qui enfle cédant à la simplicité qui édifie.

Le 2 avril 1745, à Paris, dans l’église des Minimes, Massillon prononça le panégyrique de saint François de Paule devant le chancelier d’Aguesseau et sa femme, Jeanne d’Ormesson, qui descendait de la sœur du saint, Brigitte d’Alesso.

Il faut préciser que, hélas, comme pour tant de saints, la dépouille de saint François de Paule fut ignoblement profanée et détruite par les bêtes féroces calvinistes en 1594 à Plessis-lez-Tours...
 

La glorification de saint François de Paule. Louis XII et Anne de Bretagne.
Guillaume Perrier. Collégiale Notre-Dame. Beaune. Bourgogne. XVIIe.

PRIERE

" Apôtre de la Pénitence, François de Paule, vous êtes entré au bonheur éternel par la Croix, et durant toute votre vie vous avez eu présente à la pensée cette parole de Jésus ressuscité aux disciples d'Emmaüs :
" Il fallait que le Christ souffrît et qu'il entrât ainsi dans sa gloire."
Il vous a semblé que la loi du Maître devait être aussi la loi du disciple, et le jour est venu où le disciple a été glorifié en vous comme le Maître. Votre triomphe sur la terre fut illuminé des splendeurs de la résurrection de Jésus, et vous êtes l'un de nos protecteurs au Temps pascal. Daignez donc bénir le peuple fidèle qui implore vos suffrages, et confirmer en lui par votre intercession puissante le principe de vie qu'il a puisé dans le festin sacré de l'Agneau. Conservez les restes précieux du saint Ordre que vous avez fondé.

Notre patrie eut l'honneur de vous posséder, Ô François ! C'est de son sein que votre âme bénie s'éleva vers les cieux, laissant à la piété de nos pères sa dépouille mortelle, qui devint bientôt pour la France une source de faveurs et un gage de votre protection. Mais, hélas ! Ce corps sacré, temple de l'Esprit-Saint, nous ne le possédons plus ; la rage des hérétiques le poursuivit, il y a trois siècles, et un bûcher sacrilège le réduisit en cendres. Homme de mansuétude et de paix, pardonnez aux fils ce crime de leurs pères. Vous qui contemplez au ciel les miséricordes divines, soyez-nous propice, et ne vous souvenez des iniquités anciennes que pour appeler sur la génération présente ces faveurs célestes qui convertissent les peuples,et font revivre chez eux la foi et la piété."

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lundi, 01 avril 2024

1er avril. Saint Hugues, évêque de Grenoble. 1132.

- Saint Hugues, évêque de Grenoble. 1132.
 
Papes : saint Léon IX ; saint Grégoire VII ; Innocent II. Rois de France : Henri Ier ; Louis VI le Gros.
 
" La sagesse qui vient d'en haut est avant tout chaste, amie de la paix, modérée, équitable, portée au bien, pleine de miséricorde et pleine de fruits de bonnes oeuvres."
Saint Jacques. III, 17.
 

Saint Hugues. Anonyme. XVe.

Saint Hugues naquit à Châteauneuf-d'Isère, près de Valence, en Dauphiné. Pendant que sa mère le portait dans son sein, elle eut un songe où il lui semblait mettre au monde un bel enfant que saint Pierre, accompagné d'autres saints, emportait dans le Ciel et présentait devant le trône de Dieu. Cette vision fut pour ses parents un présage de hautes et saintes destinées; aussi soignèrent-ils son éducation et n'hésitèrent-ils pas à favoriser sa vocation ecclésiastique.

Choisi, jeune encore, par l'évêque de Valence, pour être chanoine de sa cathédrale, il se vit, à vingt-sept ans, obligé d'accepter le siège épiscopal de Grenoble, devenu vacant. Il voulut recevoir l'onction épiscopale des mains du Pape Grégoire VII, qui, connaissant à l'avance son mérite et ses vertus, lui dévoila toute son âme et lui inspira un zèle ardent pour la liberté de l'Église et pour la sanctification du clergé.


Prise d'habit de saint Hugues et de saint Bruno.
Maître de Saint-Bruno. Flandres. XVe.

Hugues trouva son évêché dans le plus lamentable état ; tous les abus de l'époque y régnaient en maîtres. Le nouveau Pontife fit d'incroyables efforts pour raviver la foi et relever les moeurs ; ses efforts étant infructueux, il résolut de quitter sa charge et se réfugia au monastère de la Chaise-Dieu ; mais bientôt le Pape, instruit de ce qui se passait, lui ordonna de retourner à son évêché et de préférer le salut des âmes à son repos personnel.

C'est dans les années suivantes que saint Bruno vint fonder dans son diocèse l'admirable institution de la Chartreuse. Hugues allait souvent dans cet ermitage et vivait avec les Chartreux comme le dernier d'entre eux ; son attrait pour la solitude était si fort, qu'il ne pouvait se décider à quitter cette austère retraite, et Bruno se voyait obligé de lui dire :
" Allez à votre troupeau ; il a besoin de vous ; donnez-lui ce que vous lui devez."

Cependant Hugues, par la puissance de sa sainteté, opérait un grand bien dans les âmes ; ses prédications véhémentes remuaient les foules et touchaient les coeurs ; au confessionnal, il pleurait souvent avec ses pénitents et les excitait à une plus grande contrition. Après quelques années d'épiscopat, son diocèse avait changé de face.


Saint Hugues au réfectoire. Francisco de Zurbarán. XVIe.

Parmi ses hautes vertus, on remarqua particulièrement sa modestie et sa charité. Dur pour lui-même, il se montrait prodigue pour les pauvres et alla jusqu'à vendre pour eux son anneau et son calice. Toujours il se montra d'une énergie indomptable pour la défense des intérêts de l'Église ; il restera toujours comme l'un des beaux modèles de noble indépendance et de fier courage. Son exemple apprend aussi que si le salut des âmes est une chose inestimable, il ne s'opère souvent qu'au prix d'une longue persévérance et d'une grande abnégation.

Innocent II le canonisa le 22 avril 1134.

Pendant les guerres de religion, son corps fut brûlé sur la place publique par les bêtes féroces protestantes du non moins bestial  et non moins protestant baron des Adrets.

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