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dimanche, 01 décembre 2024

Ier dimanche de l'Avent.

- Ier dimanche de l'Avent.



La Femme de l'Apocalypse vaincra l'Antéchrist.
Anonyme italien du XVe.

Ce Dimanche, le premier de l'Année Ecclésiastique, est appelé, dans les chroniques et les chartes du moyen âge, le Dimanche Ad te levavi, à cause des premiers mots de l'Introït, ou encore le Dimanche Aspiciens a longe, à cause des premières paroles d'un des Répons à l'Office de Matines.

La Station est à Sainte-Marie-Majeure ; c'est sous les auspices de Marie, dans l'auguste Basilique qui garde la Crèche de Bethléhem, et qui pour cela est appelée dans les anciens monuments Sainte-Marie ad Prœsepe, que l'Eglise Romaine recommence chaque année le Cycle sacré. Il était impossible de choisir un lieu plus convenable pour saluer l'approche du divin Enfantement qui doit enfin réjouir le ciel et la terre, et montrer le sublime prodige de la fécondité d'une Vierge. Transportons-nous par la pensée dans ce temple auguste, et unissons-nous aux prières qui s'y font entendre ; ce sont les mêmes que celles qui vont être exposées ici.

A LA MESSE

Pendant que le Prêtre se rend à l'autel pour célébrer le Sacrifice, l'Eglise débute par ce beau chant qui montre si bien sa confiance d'épouse ; répétons-le avec elle, du fond de notre cœur ; car le Sauveur viendra à nous dans la mesure que nous l'aurons désiré, et fidèlement attendu :

INTROÏT

" Vers vous, Ô mon Dieu ! j'ai élevé mon âme. En vous j'ai mis ma confiance, et je sais que je n'aurai point à en rougir : car vous viendrez au temps marqué. En vain les ennemis de mon salut riront de ma patience : quiconque vous attend ne sera point confondu. Ps. Seigneur, venez me montrer la voie qui conduit à vous; venez m'apprendre vos divins sentiers. Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit ; comme il était au commencement, et maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Amen. On répète : Vers vous, Ô mon Dieu."

EPÎTRE



Saint Paul. B. Butinone. Florence. XVe.

Lecture de l'Epître de saint Paul, Apôtre, aux Romains. Chap. XIII.

" Mes Frères, nous savons qu'il est temps de nous réveiller de notre sommeil ; car notre salut est plus proche que lorsque nous avons commencé à croire. La nuit est sur sa fin, et le jour approche. Jetons donc au loin les œuvres des ténèbres, et revêtons-nous des armes de la lumière. Marchons dans l'honnêteté, comme on fait en plein jour, et non dans les débauches, dans les excès de la boisson, dans les impudicités, dans les dissolutions, dans les querelles et les envies ; mais revêtez-vous de Notre Seigneur Jésus-Christ."

Le Sauveur que nous attendons est donc le vêtement qui couvrira notre nudité. Admirons en cela la bonté de notre Dieu, qui, se souvenant que l'homme s'était caché après son péché, parce qu'il se sentait nu, veut bien lui servir lui-même de voile, et couvrir une si grande misère du manteau de sa divinité. Soyons donc attentifs au jour et à l'heure où il, viendra, et gardons-nous de nous laisser appesantir par le sommeil de l'habitude et de la mollesse. La lumière luira bientôt ; que ses premiers rayons éclairent notre justice, ou du moins notre repentir. Si le Sauveur vient couvrir nos péchés, afin qu'ils ne paraissent plus, nous, du moins, détruisons dans nos cœurs toute affection à ces mêmes péchés ; et qu'il ne soit pas dit que nous avons refusé le salut. Les dernières paroles de cette Epître se trouvèrent à l'ouverture du livre, quand saint Augustin, pressé depuis longtemps par la grâce divine de se donner à Dieu, voulut obéir à la voix qui lui disait : Tolle, lege ; prends, et lis. Elles décidèrent sa conversion ; il résolut tout à coup de rompre avec la vie des sens et de revêtir Jésus-Christ.

ÉVANGILE



Jugement dernier. Bible arménienne. Barlam d'Iran. XVIIe.

La suite du saint Evangile selon saint Luc. Chap. XXI.

" En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : " Il y aura des signes dans le soleil, et dans la lune, et dans les étoiles ; et, sur la terre, les peuples seront dans la consternation, par le trouble que causera le bruit de la mer et des flots. Les hommes sécheront de frayeur dans l'attente des choses qui doivent arriver à l'univers : car les Vertus des cieux seront ébranlées. Et alors il verront le Fils de l'homme venant sur une nuée avec une grande puissance et majesté. Pour vous, lorsque ces choses commenceront d'arriver, regardez en haut et levez vos têtes ; car votre rédemption approche. Et il leur fit cette comparaison : Voyez le figuier et tous les arbres : lorsqu'ils commencent à pousser, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez arriver ces choses, sachez que le Royaume de Dieu est proche. En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses n'arrivent. Le ciel et la terre passeront ; mais mes paroles ne passeront point."

Nous devons donc nous attendre à voir éclater tout à coup votre Avènement terrible, Ô Jésus ! Bientôt vous allez venir dans votre miséricorde pour couvrir notre nudité, comme un vêtement de gloire et d'immortalité ; mais vous reviendrez un jour, et avec une si effrayante majesté que les hommes en sécheront de frayeur. Ô Christ ! ne me perdez pas, en ce jour de l'embrasement universel. Visitez-moi auparavant dans votre amour : je veux vous préparer mon âme. Je veux que vous preniez naissance en elle, afin qu'au jour où les convulsions de la nature annonceront votre approche, je puisse lever la tête, comme vos fidèles disciples, qui, vous portant déjà dans leurs cœurs, ne craindront rien de vos foudres.

1er décembre. Saint Eloi de Chatelac, évêque de Noyon, confesseur. 659.

- Saint Eloi de Chatelac, évêque de Noyon, confesseur. 659.

Pape : Saint Vitalien. Roi des Francs : Dagobert Ier (+ 639). Roi d'Austrasie : Childebert III. Roi de Neustrie et de Bourgogne : Clotaire III.

" Pour juger de la vie d'un homme, il faut en observer la fin."
Saint Eloi.

 


Saint Eloi aux pieds de Notre Dame. G. Seghers. Flandres. XVIIe.
 

Saint Éloi naquit à Chaptelat (ou Chatelac), à deux lieux de Limoges. Dès son enfance, il se montra si habile aux travaux manuels, que son père le plaça comme apprenti chez le maître de la Monnaie de Limoges. Ses premières oeuvres révélèrent son talent précoce, et, au bout de quelques années, Éloi n'avait pas de rival dans l'art de travailler les métaux. Ses sentiments religieux et ses vertus le rendirent plus recommandable encore que ses talents ; on ne se lassait pas d'admirer sa franchise, sa prudence, sa douceur, sa charité.


Saint Eloi dans son atelier. Verrière du XVIe. France.

Le roi Clotaire II, ayant entendu parler de lui, le fit venir à la cour, lui commanda un trône d'or orné de pierreries, et à cet effet lui donna une quantité d'or. Le travail fini, Éloi se présenta devant le roi et lui montra le trône. Clotaire s'extasiait devant ce chef-d'oeuvre ; mais quelle ne fut pas sa stupéfaction, quand Éloi fit apporter un autre trône aussi beau que le premier, fait aussi avec l'or qu'il avait reçu ! Sur-le-champ, Éloi fut nommé grand argentier du royaume, et le roi le garda près de lui.


Saint Eloi dans sa boutique. Vie de saints. R. de Monbaston. XIVe.

Jusque là, notre Saint avait aimé le luxe ; touché d'une grâce de choix, il se détacha des vanités du monde et vécut au milieu des richesses comme un pauvre de Jésus-Christ. Son plaisir était de faire de belles châsses pour les reliques des Saints. Mais surtout il aimait les pauvres. On ne saurait se figurer tous les trésors qui passèrent par ses mains dans le sein des indigents.


Saint Eloi. Recueil de la confrérie des orfèvres d'Avignon. XVIe.

Aussi, quand des étrangers demandaient à le voir, on leur répondait :
" Allez en telle rue, et arrêtez-vous à la maison où vous verrez une foule de mendiants : c'est là sa demeure !"

Saint Éloi lavait les pieds des pauvres, les servait de ses propres mains, ne prenait que la dernière place et ne mangeait que leurs restes. Quelle leçon pour les hommes de notre temps, qui parlent tant de l'émancipation des classes ouvrières et vivent dans les jouissances égoïstes ! Quand Éloi n'avait plus d'argent, il donnait ses meubles et jusqu'à sa ceinture, son manteau, ses souliers.


Episodes de la vie de saint Eloi. Miniature anonyme du XVe.

L'amitié d'Éloi avec le roi Dagobert, successeur de Clotaire II, est devenue légendaire.
Un jour Éloi vint lui dire :
" Mon prince, je viens vous demander une grâce ; donnez-moi la terre de Solignac, afin que je fasse une échelle par laquelle, vous et moi, nous méritions de monter au Ciel."
Le roi y consentit volontiers ; le Saint y bâtit un monastère. Jamais in ne se fit moine ; mais il aimait à visiter les moines et à vivre, de temps en temps, quelques jours avec eux, pour s'édifier de leur régularité.

Éloi se vit obligé d'accepter l'évêché de Noyon. Sa vie épiscopale fut la continuation de ses bonnes oeuvres.

Miracle de saint Eloi qui sauve le jeune saint Louis
qui l'avait invoqué alors qu'il courait un grand danger.
Livre d'images de Madame Marie. XIIIe.

Saint Éloi est généralement considéré comme le saint patron des ouvriers qui se servent d'un marteau, et plus précisément les orfèvres, batteurs d'or, taillandiers, serruriers, forgerons, maréchaux-ferrands, maquignons, métallurgistes.


Recueil concernant la confrérie des orfèvres d'Avignon. XVIe.

CULTE ET RELIQUES

Les reliques de saint Eloi reposent dans la cathédrale de Noyon à laquelle elles furent adjugées par arrêt du parlement de Paris, contre les religieux de Saint-Leu, qui avait pris dès lors le nom de Saint-Eloi, l'an 1462. Elles sont conservées dans une châsse de bois doré, sous le maître-autel de l'ancienne cathédrale.


Châsse de saint Eloi. Cathédrale Notre-Dame. Noyon. XVIe-XIXe.

Son chef, qui avait été donné à l'abbaye de Chelles, se trouvent, depuis la destruction de ce monastère, dans l'église paroissiale de Saint-André de Chelles.

Plusieurs autres églises se glorifient de posséder quelques parties de ses riches et précieuses dépouilles, comme Saint-Barthélémy de Noyon, Saint-Sauveur de Bruges, Saint-Martin de Tournai, Saint-Pierre de Douai et la cathédrale de Paris, à laquelle un ossement d'un de ses bras fut donné en 1212, comme il est porté dans le bréviaire du diocèse.


Buste reliquaire. Eglise Saint-Eloi. Chaptelat. Limousin. XVIIe.

La mémoire de ce grand prélat, l'un des plus illustres du royaume, y est toujours très célèbre aussi bien qu'en Flandres.

Rq : On téléchargera et lira avec fruits la vie de saint Eloi par son contemporain saint Ouen, évêque de Rouen sur le site de la Bibliothèque nationale : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102695k.

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1er décembre. Fête des saints Aïeux.

- Fête des saints Aïeux.

" Vous êtes béni, Ô Dieu de nos Pères !"
Moïse et autres prophètes.
 

La foi d'Adam transmise par Dieu. Speculum animae. Espagne. XIVe.

L’Eglise Romaine ne célèbre en ce jour la fête particulière d'aucun Saint ; elle y fait simplement l'Office de la Férie, à moins que le premier Dimanche de l'Avent ne vienne à tomber précisément aujourd'hui. Dans ce cas, on devra recourir au Propre du Temps, où se trouve tout au long l'Office de ce Dimanche.


Noé prêchant. Speculum historiale. V. de Beauvais. J. de Vignay. XVe.

Si le Ier Décembre est une simple Férié de l'Avent, on pourra commencer dès ce jour à considérer, dans un esprit de foi, les préludes de l'Avènement miséricordieux du Sauveur des hommes.


Noé cultivant la Vigne. Ivresse de Noé. Speculum historiale.
V. de Beauvais. J. de Vignay. XVe.

Quatre mille ans d'attente ont précédé cet Avènement, et ils sont figurés dans les quatre Semaines qu'il nous faut traverser avant d'arriver à la glorieuse Nativité de notre Sauveur. Considérons la religieuse impatience dans laquelle ont vécu tous les Saints de l'ancienne Alliance, qui se transmirent de génération en génération une espérance dont ils ne pouvaient que saluer de loin le divin objet. Traversons par la pensée cette longue suite des témoins de la promesse : Adam et les premiers Patriarches antérieurs au déluge ; Noé, Abraham, Isaac, Jacob, et les douze Patriarches du peuple hébreu ; Moïse, Samuel, David et Salomon ; puis les Prophètes et les Machabées ; et arrivons à Jean-Baptiste et à ses disciples.


Abraham et Melchisédek. Mare historiarum. Johannes de Columna. XVe.

Ce sont là ces aïeux sacrés desquels le livre de l’Ecclésiastique nous dit : " Louons nos pères, ces hommes pleins de gloire dont nous sommes les descendants " (Eccli. XLIV, 1.) ; et dont l'Apôtre dit aux Hébreux : " Ce sont là ceux dont la foi a été éprouvée, mais qui n'ont cependant pas reçu l’objet des promesse ; Dieu ayant réservé pour nous son don excellent, et n'ayant pas voulu qu'ils arrivassent sans nous à l'objet de leurs désirs " (Hebr. XI, 39, 40.).


Dieu et Isaac. Bible historiale. Guiard des moulins. XIVe.

Rendons hommage à leur foi, glorifions-les nos Pères véritables dans cette foi même par laquelle ils ont mérité que le Seigneur qui les a éprouvés se souvînt enfin de ses promesses ; honorons-les aussi comme les ancêtres du Messie selon la chair. Entendons leur dernier cri sur la entiche funèbre, cet appel si solennel qu'ils faisaient à Celui qui seul pouvait détruire la mort : " Ô Seigneur, je vais attendre votre Salut ! Salutare tuum exspectabo, Domine !"

C'est Jacob lui-même, à sa dernière heure, qui suspend un moment les Bénédictions prophétiques qu'il répand sur ses enfants, pour jeter vers Dieu cette exclamation :
" Et ayant fini son discours, il rapprocha ses pieds sur sa couche et mourut, et il fut réuni à son peuple." (Moïs. in Genes., XLIX, 32.).
.

Isaac envoyant Jacob à Laban. Orationes encomiasticae in ss.
Virginem Dei param. Jacobus Kokkinobaphi. Constantinople. XIIe.

Et tous ces saints hommes, en sortant de cette vie. allaient attendre, loin de la Lumière éternelle, Celui qui devait paraître en son temps et rouvrir la porte du ciel. Contemplons-les dans ce lieu d'attente, et rendons gloire et amour au Dieu qui nous a conduits à son admirable lumière, sans nous faire passer par ces ombres ; mais prions ardemment pour la venue du Libérateur qui enfoncera, avec sa croix, les portes de la prison, et l'illuminera des rayons de sa gloire ; et puisque, dans ce saint temps, l'Eglise, par notre bouche, emprunte si souvent les expressions enflammées de ces Pères du peuple Chrétien pour appeler le Messie, adressons-nous aussi à eux pour être aidés de leur intercession dans le grand œuvre de la préparation de nos cœurs à Celui qui doit venir. Nous emprunterons pour cet effet à l'Eglise grecque le beau chant par lequel elle célèbre la mémoire de tous les Saints de l'ancienne Loi, au Dimanche qui précède immédiatement la fête de Noël.


Moïse recevant la loi. Speculum historiale.
V. de Beauvais. J. de Vignay. XVe.

HYMNE POUR LA FÊTE DES SAINTS AÏEUX
Tirée des Menées des Grecs.

" Célébrons, en ce jour, Ô Fidèles, la mémoire des Aïeux, chantons un nouveau cantique au Christ Rédempteur qui les a glorifiés parmi tous les peuples, et qui a opéré par leur foi d'incroyables prodiges, le Seigneur fort et puissant. Il nous a manifesté par eux le sceptre de sa puissance, la Femme unique, celle qui ne connut point d'homme. la Mère de Dieu, la chaste Marie, de laquelle est sortie la divine fleur, le Christ qui donne à tous la vie et le salut éternel.

C'est vous qui avez délivré les saints Enfants de la fournaise, Ô Seigneur, et Daniel de la gueule des lions ; qui avez béni Abraham, Isaac votre serviteur, et son fils Jacob ; qui avez daigné naître parmi nous de leur sang pour sauver nos aïeux déchus aux premiers jours ; qui avez été crucifié, enseveli ; qui avez rompu les liens de la mort, et avez ressuscité tous ceux qui adoraient, Ô Christ, votre règne éternel.
 

Jacob et Joseph se retrouvant. Bible historiale.
Guiard des Moulins. XIVe.

Vénérons, avant tous les autres, Adam honoré de la main de Dieu et notre premier père à tous, habitant présentement dans les célestes tabernacles, reposant parmi les saints Elus.

Le Dieu et Seigneur de toutes choses a daigné accueillir Abel, qui, d'un cœur généreux, lui offrait des présents ; immolé autrefois par une main homicide, il a été reçu à la céleste lumière comme le divin Martyr.
 

Songe de Jacob. Speculum historiale. V. de Beauvais. J. de Vignay. XVe.

Seth est chanté dans tout l’univers pour son zèle ardent envers le Créateur, qui le sauva en récompense de sa vie irréprochable et de l'admirable disposition de son âme ; et voilà qu'il s'écrie dans la région des vivants : Vous êtes Saint, Ô Seigneur !

Enos, que ses entretiens et son âme divine ont fait surnommer l'admirable, espéra en esprit dans le Seigneur de toutes choses, et mourut plein de gloire après une vie passée sur la terre en faisant le bien.
 

Dieu et Samuel. David terrassant Goliath. Speculum historiale.
V. de Beauvais. J. de Vignay. XVe.

Célébrons par de sacrés cantiques et de ferventes prières la bienheureuse mémoire d'Enoch, lequel ayant plu au Seigneur, fut transporté dans la gloire, paru supérieur à la mort, ainsi qu'il est écrit ; étant de Dieu le serviteur le plus fidèle.

Rendons à Dieu nos louanges, et célébrons dans nos chants Noé qui fut juste et qui, honoré en toutes des divins commandements, fut agréable au Christ, auquel nous chanterons avec foi : Gloire à votre puissance, Ô Seigneur !
 
David priant Dieu. Bible historiale. Guiard des Moulins. XVe.

Dieu, voyant tes : qualités, et la sincérité de ton âme, et ta grande perfection, Ô Noé, te fait paraître comme le Père d'un second monde, toi qui sauvas du déluge les races des animaux divers, ainsi qu'il te l'avait commandé.

Chantons par de pieux cantiques la bienheureuse mémoire de Noé, qui conserva intacte la loi de Dieu, qui fut trouvé juste en sa génération, et qui par un merveilleux arrangement sut conserver autrefois dans une arche de bois les espèces différentes des animaux privés de raison.
 

David chantant les psaumes. Bible historiale. Guiard des Moulins.
Maître de Fauvel. XIVe.

Ta joyeuse mémoire, Ô bienheureux Noé, répand en nous, qui t'honorons à cette heure, le vin de la componction, lequel réjouit et nos âmes et nos cœurs, pendant que nous exaltons avec sincérité l'admirable intégrité de tes mœurs et ta vie toute divine.

Honorons encore de nos louanges Sem qui fit fructifier la bénédiction paternelle ; dont la douceur fut agréable à Dieu, et qui, réuni aux chœurs des aïeux, repose plein de joie en la région des vivants.
 

Jugement de Salomon. Bible historiale. Guiard des Moulins. XIVe.

Abraham, l'ami de Dieu, mérita de voir le jour de son Créateur, et d'être rempli comme ses pères d'une joie ; honorons-le en la sincérité de nos cœurs, disons-le tous bienheureux et fidèle serviteur de Dieu.

Autant qu'il est permis à un homme de la voir, tu as vu la Trinité, et lui as offert l'hospitalité ; et tu en as été pensé en devenant le Père dans la foi de nations innombrables.
 

Job est ses amis d'hier. Grandes Heures d'Anne de Bretagne.
Jean Bourdichon. XVIe.

Tu fus, par un sage conseil de Dieu, le type du Christ souffrant, Ô bienheureux Isaac! conduit parla foi simple de ton père, pour être offert en sacrifice ; c'est pourquoi tu es devenu bienheureux et fidèle ami de Dieu, tu as mérité de avec les justes en ses saints tabernacles.

Jacob fut le plus fidèle des serviteurs de Dieu ; c'est pourquoi il lutta avec l’Ange, vit Dieu en esprit, et changea de nom ; il vit en dormant la divine échelle au haut de laquelle était assis le Dieu qui, dans sa bonté, s'est appuyé sur notre chair.
 

Daniel, l'idole et le serpent. Speculum humanae salvationis. XIVe.

Joseph, suivant avec amour le précepte de son père, est jeté dans la citerne, et vendu comme le prototype de Celui qui a été immolé et jeté dans la citerne, le Christ. Il fut le sauveur de l'Egypte et le sage distributeur des blés ; il fut juste et le vrai roi de ses passions.

Job a reçu de justes éloges pour la lutte qu'il soutint contre la tentation incessante à laquelle il fut soumis ; il fut de Dieu le serviteur sincère, homme doux, sans nulle malice, d'une grande droiture et perfection non pareille, et sans nul reproche : Vous êtes béni, Ô mon Dieu !
 

Daniel dans la fosse aux Lions. Bible historiale. Guiard des Moulins. XIVe.

Honorons en la foi Moïse, Aaron et Hor, puis Josué et Lévi le très saint, et Samson ; et disons à haute voix : " Vous êtes béni, Ô Dieu de nos Pères !"

Célébrons la phalange chère au Seigneur des divins Pères, Baruch, Nathan et Eléazar, Josias et David, Jephté et Samuel qui lisait dans le passé et s'écriait : " Que toute créature bénisse le Seigneur !"
 

Enlèvement d'Hénoch. Recueil d'images pieuses. Ethiopie. XVIIe.

Louons encore dans nos chants les Prophètes de Dieu : Osée, Michée, Sophonie, Habacuc, Zacharie, Jonas, Aggée et Amos, Abdias, Malachie, Nahum, Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel, Elie et Elisée.

Elles opérèrent aussi par votre vertu, Seigneur, des prodiges de courage, nos sœurs Anne, Judith, Debbora, Olda, Jahel, Ester, Sara, Marie, sœur de Moïse, Rachel et Rébecca, et Ruth, femmes magnanimes.
 

Ezéchiel et Joaquin prisonniers. Bible historiale.
Guiard des Moulins. XVe.

Venez tous, exaltons avec foi les louanges des anciens Père, avant la loi : célébrons la mémoire d'Abraham et de tous ceux qui l'accompagnent ; honorons la tribu de Juda, et les jeunes hommes, image de la Trinité, qui, dans Babylone, éteignirent les flammes de la fournaise ; célébrons avec eux Daniel ; gardons religieusement les oracles des Prophètes ; crions à haute voix avec Isaïe : Voici qu'une Vierge concevra et enfantera un fils, l'Emmanuel, c'est-à-dire, le Dieu avec nous."


Vocation de Jérémie. Bible historiale. Guiard des Moulins. XVe.

Rq : Cette fête est l'occasion de rappeler que ces saints et vénérables aïeux avaient la même foi que nous. Ils croyaient en particulier et très certainement à la Très Sainte Trinité. Elie et Hénoch, qui sont toujours vivants, sont très certainement horrifiés des mensonges énormes et délibérés, voire des hérésies, proférées par l'usurpateur actuel du siège de Pierre et par le clergé de la secte qui usurpe le si beau et si saint nom catholique ; pour le plus grand péril des pauvres âmes ainsi abusées et qui risquent ainsi de ne point faire leur salut.

On téléchargera et lira avec profit " De l'harmonie entre l'Eglise et la Synagogue ou la perpétuité et catholicité de la religion chrétienne " du chevalier Paul Drach, rabbin converti à la vraie foi de ses aïeux, laquelle, après l'Avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, est la foi enseignée et prêchée par la seule Eglise catholique, à l'exclusion de tout autre religion, et particulièrement du judaïsme post-christique et talmudique, monstrueuse illustration de la parabole des vignerons homicides (Matth., XXI, 33-42.).
Ce livre, certes difficile, mais inégalé, se trouve sur le site de la remarquable bibliothèque Saint-Libère :
- T. I : http://www.liberius.net/livre.php?id_livre=85
- T. II : http://www.liberius.net/livre.php?id_livre=86
 

La Transfiguration. Elie et Moïse sont aux côtés de
Notre Seigneur Jésus-Christ. Duccio di Buoninsegna. XIVe.

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