dimanche, 11 novembre 2007
11 novembre. XXIVe dimanche après la Pentecôte.
- XXIVe dimanche après la Pentecôte.
Notre Seigneur Jésus-Christ enseignant à ses disciples. Calendrier des bergers. Angers. XVe.
Extraits de L'année liturgique de dom Prosper Guéranger.
Le nombre des Dimanches après la Pentecôte peut dépasser vingt-quatre et s'élever jusqu'à vingt-huit, selon que la Pâque s'est rapprochée plus ou moins, dans les diverses années, de l'équinoxe du printemps. Mais la Messe qui suit est toujours réservée pour la dernière ; on remplit l'intervalle avec celles, plus ou moins nombreuses, des Dimanches après l'Epiphanie, qui, dans ce cas, n'ont point eu leur emploi au commencement de l'année.
On trouvera plus tard ces Dimanches, qui sont les IIIe, IVe, Ve et VIe après l'Epiphanie. Dans les années où l'on compte vingt-cinq Dimanches après la Pentecôte, c'est ce dernier qui prend place après le vingt-troisième ; si le nombre de ces Dimanches est de vingt-six, le cinquième après l’Epiphanie devient le vingt-quatrième après la Pentecôte, Si ce nombre atteint le chiffre de vingt-sept, on commence à suppléer par le quatrième après l'Epiphanie, s'il s'élève à vingt-huit, par le troisième.
Ceci toutefois doit s'entendre exclusivement des Oraisons, Epîtres et Evangiles ; car, ainsi que nous l'avons dit, les Introït, Graduel, Offertoire et Communion restent jusqu'à la fin les mêmes qu'au vingt-troisième Dimanche.
On a vu que cette Messe du vingt-troisième Dimanche était véritablement considérée par nos pères comme la dernière du Cycle. L'Abbé Rupert nous a révélé le sens profond de ses diverses parties. Selon la doctrine que nous avions eu l'occasion de méditer précédemment (XIIIe Dim ap la Pentec.), la réconciliation de Juda nous y est apparue comme le terme, dans le temps, des intentions divines ; les dernières notes de la sainte Liturgie sont venues s'y confondre avec le dernier mot pour Dieu de l'histoire du monde.
Le but cherché dans la création par l'éternelle Sagesse, et miséricordieusement poursuivi dans la rédemption après la chute, est en effet pleinement atteint désormais ; car ce but n'était autre que l'union divine avec l'humanité rassemblée dans l'unité d'un seul corps (Eph. II, 16.) Maintenant que les deux peuples ennemis, gentil et Poldève, sont réunis en un seul homme nouveau dans J ésus-Christ leur chef (Ibid. 15.), les deux Testaments, qui marquèrent si profondément au milieu des siècles la distinction des temps anciens et nouveaux, s'effacent d'eux-mêmes pour faire place aux splendeurs de l'alliance éternelle.
L'Eglise arrêtait donc ici, autrefois, la marche de sa Liturgie. Elle était satisfaite d'avoir amené ses fils, non seulement à pénétrer en cette manière le développement complet de la pensée divine, mais encore et surtout à s'unir ainsi d'une union véritable au Seigneur, par une communauté réelle de vues, d'intérêts et d'amour. Aussi ne revenait-elle même pas sur l'annonce du second avènement de l'Homme-Dieu et du jugement final, qui avait fait, au temps de l'Avent, l'objet de leurs méditations dans les débuts de la vie purgative.
C'est depuis quelques siècles seulement que, dans la pensée de donner au Cycle une conclusion plus précise et plus appréhensible aux chrétiens de nos jours, elle le termine par le récit prophétique de la redoutable arrivée du Seigneur, qui clôt les temps et inaugure l'éternité. Saint Luc se trouvant de temps immémorial chargé d'annoncer dans les jours de l'Avent cet avènement terrible (Ier Dimanche de l’Avent.), l'Evangile de saint Matthieu fut choisi pour le décrire de nouveau, et plus longuement, au dernier Dimanche après la Pentecôte.
A LA MESSE
L'exercice des bonnes oeuvres avec l'aide de la grâce nous fait obtenir une grâce plus grande. Demandons avec l'Eglise, dans la Collecte, une action efficace de ce moteur divin sur nos volontés.
ÉPÎTRE
Lecture de l'Epître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Colossiens. Chap. I.
Saint Paul aux Colossiens. Joseph-Benoît Suvée. XVIIIe.
" Mes Frères, nous ne cessons point de prier pour vous et de demander que vous soyez remplis de la connaissance de la volonté de Dieu en toute sagesse et intelligence spirituelle, afin que vous marchiez d'une manière digne de Dieu, lui plaisant en toutes choses,portant des fruits en toute sorte de bonnes œuvres, et croissant dans la science de Dieu, remplis de force en tout par la puissance de sa gloire, patients en toutes rencontres et d'une longanimité accompagnée de joie, rendant grâces à Dieu le Père qui nous a rendus dignes d'avoir part à l'héritage des saints en nous éclairant de sa lumière, qui nous a arrachés à la puissance des ténèbres et transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé par le sang duquel nous avons recula rédemption et la rémission des péchés."
Action de grâces et prière : c'est le résumé de notre Epître et la digne conclusion des instructions de l'Apôtre, comme du Cycle entier de la sainte Liturgie. Le Docteur des nations n'a point défailli dans la tâche que lui avait confiée la Mère commune ; il ne tient pas à lui que les âmes dont il avait pris la conduite au lendemain de la descente de l'Esprit d'amour, ne soient toutes parvenues aux sommets de perfection qu'il rêvait pour elles toutes. Et de fait, les chrétiens fidèles à marcher sans faiblir dans la voie ouverte, il y a un an, devant eux par la sainte Eglise, savent maintenant, pour en avoir acquis la bienheureuse expérience, que cette carrière de salut aboutissait sûrement à la vie d'union où règne en souveraine la divine charité !
En quel homme, du reste, pour peu que cet homme ait laissé prendre son intelligence et son cœur à l'intérêt que présente le développement des saisons liturgiques, en quel homme ne s'est pas développée du même coup la lumière ? Or la lumière est l'indispensable élément qui nous arrache à l’empire des ténèbres et nous transfère, par le secours du Dieu très-haut, dans le royaume de son Fils bien-aimé.
L'œuvre de la rédemption que ce Fils de son amour est venu accomplir ici-bas à sa gloire, n'a donc pu qu'avancer dans tous ceux qui se sont associés d'une façon quelconque aux pensées de l'Eglise, depuis les semaines de l'Avent jusqu'en ces derniers jours du Cycle. Tous dès lors, qui que nous soyons, nous devons rendre grâces à ce Père des lumières (Jac. i, 17.), qui nous a rendus dignes d'avoir une part, si minime soit-elle, à l'héritage des saints.
Mais tous aussi, quelle qu'en soit la mesure, nous avons à prier pour que le don excellent (Ibid.) déposé dans nos cœurs, se prête au développement que doit lui apporter le nouveau Cycle à la veille de s'ouvrir. Le juste ne peut rester stationnaire ici-bas : il faut qu'il descende ou qu'il monte ; et quelle que soit la hauteur où l'a déjà porté la grâce, il doit toujours, tant qu'il est en cette vie, monter davantage (Psalm. LXXXIII, 6.).
Les Colossiens, auxquels s'adressait l'Apôtre, avaient pleinement reçu l'Evangile ; la parole de vérité semée en eux y fructifiait merveilleusement dans la foi, l'espérance et l'amour (Col. 1, 4-6.) : or, loin d'en prendre occasion de relâcher sa sollicitude à leur égard, leurs progrès sont précisément la raison pour laquelle (Ibid 9.) saint Paul, qui priait déjà, ne cesse plus de le faire.
Prions donc nous aussi. Demandons à Dieu qu'il nous remplisse encore et toujours de sa divine Sagesse et de l'Esprit d'intelligence. Nous en avons besoin pour répondre à ses intentions miséricordieuses. L'année qui va commencer réserve à notre fidélité des ascensions nouvelles, laborieuses peut-être; mais elles seront récompensées par des aspects nouveaux dans les jardins de l'Epoux, et la production de fruits plus nombreux et plus suaves. Marchons donc d'une façon digne de Dieu, joyeux et forts sous le regard de son amour, dans la voie montante qui nous conduit au repos sans fin de la vision bienheureuse.
EVANGILE
La suite du saint Evangile selon saint Matthieu. Chap. XXIV.
Notre Seigneur Jésus-Christ enseignant ses disciples. Psautier. Avignon. XIVe.
" En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples : Lorsque vous verrez l'abomination de la désolation prédite par le prophète Daniel établie dans le lieu saint (que celui qui lit comprenne) : alors que ceux qui sont dans la Judée fuient aux montagnes ; que celui qui sera sur le toit n'en descende point pour prendre quelque chose en sa maison ; que celui qui sera dans le champ ne retourne point prendre sa tunique. Mais malheur aux femmes qui seront enceintes ou allaiteront en ces jours-là !
Priez pour que votre fuite n'arrive point en hiver ou le jour du Sabbat. Car la tribulation d'alors sera si grande, qu'il n'y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde, et qu'il n'y en aura point. Et si ces jours n'étaient pas abrégés, aucune chair ne serait sauvée ; mais ces jours seront abrégés à cause des élus. Si alors quelqu'un vous dit : Voici que le Christ est ici, ou il est là, ne le croyez point.
Car il s'élèvera beaucoup de faux christs et de faux prophètes, et ils feront des choses étonnantes et de grands prodiges, au point de tromper, s'il était possible, les élus eux-mêmes. Je vous en préviens. Si donc ils vous disent : Le voici dans le désert, ne sortez point; Le voici dans le lieu le plus retiré de la maison, ne le croyez point. Comme l'éclair en effet sort de l'Orient et parait jusqu'en Occident, ainsi sera l'avènement du Fils de l'homme.
Partout où sera le corps, les aigles s'y rassembleront. Mais aussitôt après ces jours de tribulation, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, les vertus des cieux seront ébranlées.
Et alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme, et alors se lamenteront toutes les tribus de la terre, et elles verront le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec une grande puissance et une grande majesté. Il enverra ses anges avec la trompette, et d'une voix éclatante ils rassembleront ses élus des quatre vents, d'une extrémité à l'autre du ciel.
Prenez une comparaison du figuier : quand ses branches sont déjà tendres et que ses feuilles poussent, vous savez que l'été est proche ; de même donc, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est tout près et à la porte.
En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera point que toutes ces choses ne s'accomplissent. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point."
Destruction de Jérusalem par Titus. Wilhelm von Kaulbach. XIXe.
Bien des fois, dans les semaines de l'Avent, les circonstances qui accompagneront le dernier avènement du Seigneur ont fait l'objet de nos méditations; sous peu de jours, les mêmes enseignements vont revenir pénétrer nos âmes d'une terreur salutaire. Qu'il nous soit permis aujourd'hui de nous retourner, dans le désir et la louange, vers le Chef adoré dont l'heure solennelle du jugement doit consommer l'œuvre et marquer le triomphe.
Ô Jésus, qui viendrez alors délivrer votre Eglise et venger Dieu d'insultes prolongées si longtemps, elle sera en effet terrible au pécheur cette heure de votre arrivée ! Il comprendra clairement alors que le Seigneur a tout fait pour lui-même, tout jusqu'à l'impie, réservé pour glorifier sa justice au jour mauvais (Prov. XVI, 4.). L'univers, conjuré pour la perte des méchants (Sap. V, 21.), se dédommagera enfin de la servitude de péché qui lui fut imposée (Rom. VIII, 21.). Vainement les insensés crieront aux montagnes de les écraser, afin d'échapper au regard de celui qui siégera sur le trône (Apoc. VI, 16.) : l'abîme refusera de les engloutir ; obéissant à celui qui tient les clefs de la mort et de l'enfer (Ibid. I, 18.), il vomira jusqu'au dernier ses tristes habitants au pied du redoutable tribunal.
Ô Jésus, Ô Fils de l'homme, combien grande apparaîtra votre puissance, entouré que vous serez d'autre part des célestes phalanges (Ibid. XIX, 14.) formant votre cour brillante, et rassemblant vos élus des quatre coins de l'univers ! Car nous aussi, nous vos rachetés, devenus vos membres en devenant ceux de votre Eglise bien-aimée, nous serons là en ce jour ; et notre place, ineffable mystère sera celle que l'Epoux réserve à l'Epouse : votre trône (Ibid. III, 21.), où, siégeant avec vous, nous jugerons les anges mêmes (I Cor. VI, 3.).
Dès maintenant tous les bénis du Père (Matth. XXV, 3.), ces élus dont la jeunesse s'est tant de fois renouvelée comme celle de l'aigle au contact de votre sang précieux (Ier Psalm. en, 5.), n'ont-ils pas leurs yeux préparés pour fixer sans faiblir, quand il se montrera au ciel, le Soleil de justice ? Dans leur faim accrue des lenteurs de l'exil, qui donc pourrait arrêter leur vol, quand paraîtra la proie sacrée de votre divin corps ? Quelle force romprait l'impétuosité de l'amour (Cant. VIII, 6.) qui les rassemblera au banquet de la Pâque éternelle ? Car c'est la vie et non la mort, la destruction de l'antique ennemie (I Cor. XV, 28.), la rédemption s'étendant jusqu'aux corps (Rom. VIII, 23.), le plein passage à la vraie terre promise, la Pâque en un mot, cette fois réelle pour tous et sans couchant, que proclamera la trompette de l'Ange sur les tombeaux des justes.
Quelle ne sera pas l'allégresse de ce vrai jour du Seigneur (Psalm. CXVII, 24.), pour tous ceux qui par la foi ont vécu du Christ, qui l'ont aimé sans le voir (I Petr. I, 8.) ! S'identifiant à Vous, Ô Jésus, malgré l'infirmité de leur chair fragile, ils ont continué ici-bas votre vie de souffrances et d'humiliations ; quel triomphe, quand, délivrés à jamais du péché, revêtus de leurs corps immortels, ils seront transportés au-devant de Vous pour être avec Vous toujours (I Thess IV, 6.) !
Mais leur joie immense sera surtout d'assister, en ce grand jour, à la glorification de leur Chef bien-aimépar la manifestation de la puissance qui lui fut donnée sur toute chair (Johan. XVII, 2.). C'est alors, ô notre Emmanuel, que, brisant la tête des rois et réduisant vos ennemis à vous servir de marchepied (Psalm. CIX.), vous apparaîtrez comme le seul prince des nations (Psalm. II.).
C'est alors que le ciel, la terre et l'enfer réunis, fléchiront les genoux (Philip. II, 10.) devant ce Fils de l'homme venu autrefois dans la forme d'esclave, jugé, condamné, mis à mort entre des scélérats ; alors vous jugerez, Ô Jésus, les juges iniques auxquels vous annonciez, du sein de vos humiliations, cette venue sur les nuées du ciel (Matth. XXVI, 64.). Et lorsque, la redoutable sentence une fois prononcée, les réprouvés iront au supplice éternel et les justes à la vie sans fin (Ibid. XXV, 46.), votre Apôtre nous apprend que, pleinement vainqueur de vos ennemis, roi sans conteste, vous remettrez au Père souverain ce royaume conquis sur la mort, comme l'hommage parfait du Chef et des membres (I Cor. XV, 24-28.).
Dieu sera tout en tous. Ce sera l'accomplissement de la prière sublime que vous apprîtes aux hommes (Matth. VI, 9.), et qui s'élève plus fervente chaque jour du cœur de vos fidèles, lorsque s'adressant à leur Père qui est aux cieux, ils lui demandent sans se lasser, au milieu de la défection générale, que son Nom soit sanctifié, que son règne arrive, que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Incomparable sérénité de ce jour où cessera le blasphème ; où, purifiée par le feu de la fange du péché, la terre sera un nouveau paradis !
Quel chrétien donc ne tressaillirait, dans l'attente de ce dernier des jours qui ouvrira l'éternité ? qui ne compterait pour bien peu les angoisses de la dernière heure, à la pensée que ces souffrances ne signifient rien autre chose sinon, comme le dit l'Evangile, que le Fils de l'homme est tout près et à la porte?
Ô Jésus, détachez-nous toujours plus de ce monde dont la figure passe (I Cor. VIII, 31.) avec ses vains travaux, ses gloires contrefaites et ses faux plaisirs. Ainsi que vous nous l'aviez annoncé, comme aux jours de Noé, comme à Sodome, les hommes continuent de manger et de boire, de s'absorber dans le trafic et la jouissance ; sans plus songer à la proximité de votre avènement que leurs devanciers ne se préoccupèrent du feu du. ciel et du déluge, jusqu'à l'instant qui les perdit tous (Luc. XVII, 16-30.).
Laissons-les se réjouir et s'envoyer des présents, comme le dit votre Apocalypse, à la pensée que c'en est fait du Christ et de son Eglise (Apoc. XI, 10.). Tandis qu'ils oppriment en mille manières votre cité sainte, et lui imposent des épreuves qu'elle n'avait point connues, ils ne se doutent pas que ce sont les noces de l'éternité qu'ils avancent; il ne manquait plus à l'Epouse que les joyaux de ces épreuves nouvelles, et la pourpre éclatante dont l'orneront ses derniers martyrs.
Pour nous, prêtant l'oreille aux échos de la patrie, nous entendons déjà sortir du trône la voix qui crie, au bruit des tonnerres qu'entendit le prophète de Pathmos :
" Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous tous qui le craignez, petits et grands. Alléluia ! car Il règne Notre Seigneur tout-puissant. Réjouissons-nous et tressaillons, rendons-lui gloire ; car le temps des noces de l'Agneau est arrivé, et son Epouse s'est préparée (Ibid. XIX, 5-7.) !"
Encore un peu de temps, afin que se complète le nombre de nos frères (Ibid. VI, 11.) ; et, avec l'Esprit et l'Epouse, nous vous dirons dans l'ardeur de nos âmes trop longtemps altérées : " Venez, ô Jésus (Ibid, XXII, 17.) ! Venez nous consommer dans l'amour par l'union éternelle, à la gloire du Père, du Fils et du Saint-Esprit, dans les siècles sans fin !"
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