mardi, 23 juillet 2024
23 juillet. Saint Jean Cassien, ermite en Egypte, puis prêtre, fondateur de l'abbaye Saint-Victor à Marseille. 433.
- Saint Jean Cassien, ermite en Egypte, puis prêtre, fondateur de l'abbaye Saint-Victor à Marseille. 433.
Pape : Saint Sixte III. Empereur romain : Valentinien III. Roi des Francs Saliens : Clodion.
" Les ouvrages de Cassien ont immortalisé son nom, et sont restés au premier rang des codes de la vie monastique."
Montalembert.
Montalembert.
Saint Jean Cassien.
Jean Cassien, prêtre, fondateur et abbé du célèbre monastère de Saint-Victor, à Marseille, naquit vers 350, selon les uns en Egypte, selon les autres en Scythie, suivant le plus grand nombre dans les Gaules. Il s'accoutuma, dès sa jeunesse, aux exercices de la vie ascétique, dans un monastère de Bethléem.
La haute réputation de sainteté qu'avaient les solitaires qui habitaient les déserts de l'Egypte l'engagea, vers l'an 390, à aller les visiter. Il fut accompagné par Germain, son parent et son compatriote. Frappés l'un et l'autre des beaux exemples de vertu qu'ils avaient sous les yeux, ils passèrent plusieurs années dans la solitude de Scété et dans la Thébaïde. Ils allaient nu-pieds comme les moines du pays, étaient pauvrement vêtus, et n'avaient pour subsister que le travail de leurs mains. Leur vie était fort austère, et ils mangeaient à peine par jour 2 pains de 6 onces chacun.
Abbaye Saint-Victor. Fondée par saint Jean Cassien.
Marseille. Provence.
En 403, ils se rendirent tous deux à Constantinople, et y entendirent les instructions que faisait saint Jean Chrysostome. Cassien fut ordonné diacre et employé au service de l'église de cette ville. Le saint archevêque ayant été exilé, Cassien et Germain allèrent à Rome. Ils étaient, au rapport de Pallade, porteurs des lettres dans lesquelles le clergé de Constantinople prenait la défense de son pasteur persécuté. Cassien fut élevé au sacerdoce dans l'Occident, après quoi il se retira à Marseille, où il fonda, vers 413, deux monastères, l'un pour les hommes et l'autre pour les femmes.
Saint-Victor de Marseille (Sanctus Victor Massiliensis) est une très-ancienne et illustre abbaye qui passera quelques siècles après à l'Ordre de Saint-Benoît, double, comme nous venons de le faire remarquer. Celui des hommes fut bâti dans le lieu où était anciennement " la Confession " ; celui des femmes fut consacré sous le titre de Saint-Sauveur.
Petite crypte, appelée aussi, selon une antique tradition de
la fin du début du IIe siècle, " confessionnal de saint Lazare ".
Abbaye Saint-Victor. Marseille. Provence.
L'église du premier était appelée Basilique des Apôtres Pierre et Paul. L'église inférieure, ou la petite église, était dédiée en l'honneur de la Sainte Vierge et de saint Jean-Baptiste.
Cet antique monastère, après avoir été tour à tour dévasté par les Vandales, les Normands et les Sarrasins, fut reconstruit, vers l'an 1040, par les soins de Pans II, évêque de Marseille.
On conservait, dit-on, dans l'église inférieure, la croix de saint André, enchâssée d'abord dans du fer, puis dans de l'argent, et qui avait été révélée par un Ange au sacristain saint Hugues, après avoir été enfouie sous terre, près de la rivière de la Veaune, par crainte des Sarrasins.
Les rois de France, Pépin, Charlemagne, Louis le Pieux et Lothaire, ainsi que les évêques et les vicomtes de Marseille, enrichirent tour à tour l'abbaye de Saint-Victor de biens, de dignités et de priviléges. Mais sa principale gloire est d'avoir été la mère d'une multitude d'autres monastères, même hors des Gaules. L'observance régulière s'y étant maintenue florissante, les abbayes qui avaient besoin de réforme étaient soumises au régime des abbés de Saint-Victor. Aujourd'hui il reste encore de cet antique monastère une église et quelques autres débris que l'on contemple avec un religieux respect.
Chef de saint Jean Cassien. Il est conservé et vénéré
à l'abbaye Saint-Victor. Marseille. Provence.
Ce fut dans le cloître que le bienheureux Cassien composa ses Conférences spirituelles et ses autres ouvrages. Il mourut en odeur de sainteté, vers l'an 533. On voyait à Saint-Victor de Marseille un ancien tableau qui le représentait. Sa tête et son bras droit, renfermés dans des châsses, y étaient exposés à la vénération publique, en conséquence d'une permission accordée par le pape Urbain V. Le reste de son corps était sous une tombe de marbre qui se voyait dans une chapelle souterraine. La même église, par un privilège spécial, honore Cassien le 23 de juillet.
Rq : On se nourira des conférences de saint Jean Cassien sur la perfection de la vie religieuse et de ses Institutions :
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/peres/cassien/in...
00:15 Publié dans J | Lien permanent | Commentaires (0)
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